Le club des huit pays riches a étudié mercredi les moyens d'empêcher que des organisations terroristes se développent et qu'elles ne mettent la main sur des armes nucléaires. Ce sommet étant le premier du genre depuis les attentats du 11 septembre, il était inévitable que le dossier de la lutte contre le terrorisme soit l'un des principaux dossiers à l'ordre du jour. Les Etats membres du G8, pressés par le président américain, ont dû, dès la première journée de réunion à Kananaskis (Canada), s'engager sur le renforcement de leur coopération face à la «menace terroriste». Les huit (Japon, Canada, France, Italie, Allemagne, Etats-Unis, Angleterre et Russie) ont même conclu deux accords : l'un portant sur la sécurisation des excédents russes de plutonium militaire, l'autre sur un plan d'action pour la sécurité dans les transports. Lors d'une conférence de presse, le premier ministre canadien, Jean Chrétien, a précisé que les membres du G8 avaient parlé «des produits nucléaires et chimiques qui peuvent déboucher sur une destruction massive» s'ils tombent entre les mains de terroristes, notamment pour la fabrication d'une «bombe sale». Washington et ses partenaires se sont par ailleurs engagés à fixer une «norme mondiale commune» pour la transmission d'informations préalables sur les voyageurs (délivrance de documents de voyage et de pièces d'identité). Dans le cadre du renforcement de la sécurité aérienne, le G8 a enfin décidé de normes pour blinder les portes des postes de pilotage pour tous les avions de ligne, d'ici avril 2003 «dans la mesure du possible». Ces questions sécuritaires, même si elles concernent avant tout une coopération entre les huit, devaient aussi être abordées jeudi lors du dossier concernant l'aide à l'Afrique, un continent qui abrite de nombreuses cellules terroristes.
