Le Fonds de soutien financier aux TPME confirme son positionnement en tant que mécanisme financier efficient pour la promotion de la Très petite et moyenne entreprise. Depuis son lancement en juillet 2014, cet outil financier est venu en aide à une centaine d'entreprises jugées viables mais connaissant des difficultés passagères. L'heure est au bilan des principales actions du fonds mis en place à l'initiative de Bank Al-Maghrib, du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et de la Caisse centrale de garantie (CCG). Se référant à la CCG, gestionnaire du fonds depuis son lancement, une enveloppe globale de 1,55 milliard de dirhams a été engagée à fin mars 2016 renforçant ainsi la résilience de 245 entreprises en difficulté. Ces entités gèrent un chiffre d'affaires de plus de 12,5 milliards de dirhams. Ce financement est jumelé à des crédits bancaires totalisant près de 1,1 milliard de dirhams. Au-delà de la rentabilité, l'impact de ce mécanisme se mesure également sur le plan social. En effet, le financement accordé dans le cadre du Fonds de soutien financier aux TPME a contribué à préserver l'emploi de 24.610 personnes. Cet effectif œuvre particulièrement dans l'industrie et le bâtiment et travaux publics (BTP). Les deux secteurs représentent 71% du portefeuille du fonds. La part de l'industrie s'élève à 48% contre 23% pour le BTP. La répartition sectorielle démontre également une importante concentration des activités dans le commerce et la distribution. Ce secteur détient 22% du total des dossiers agréés au moment où la part des services n'a pas dépassé les 7% à fin mars 2016. Sur le plan régional, le Fonds de soutien aux TPME a pratiquement couvert l'ensemble du Royaume. A cet effet, 87 % des entreprises bénéficiaires sont situées à Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Fès-Meknès. En décortiquant l'intervention du Fonds de soutien financier aux TPME par zone géographique, il ressort que Casablanca-Settat accapare 49% du portefeuille. Cette région est suivie du Souss-Massa, soit 12% des entreprises bénéficiaires. Marrakech et Rabat arrivent conjointement en troisième position sur l'échelle régionale soit une part de 9% pour chacune d'entre elles. Les régions de Fès-Meknès, l'Oriental et Tanger-Tétouan-Al Houceima ont décroché des parts respectives de 8, 6 et 5%. Pour rappel, la part des Très petites et moyennes entreprises bénéficiaires du Fonds s'est élevée à fin mars 2016 à 95% du total des entreprises et de 83% du volume des crédits octroyés. Le Fonds doté de 3,6 milliards de dirhams a connu par ailleurs une forte adhésion des établissements bancaires. D'après la CCG, toutes les banques de la place ont bénéficié de l'intervention du Fonds de soutien financier avec une prédominance des grandes banques. S'agissant des crédits conjoints, la part des banques a contribué à la consolidation des dettes bancaires liées à des crédits à moyen et long termes ou à des dépassements sur les crédits de fonctionnement. Quant à la part de la banque dans les crédits conjoints, elle a principalement servi à la consolidation des dettes bancaires liées à des crédits à moyen et long termes ou à des dépassements sur les crédits de fonctionnement.