Accélérer la transformation numérique et offrir aux entrepreneurs des passerelles qui relient les continents et les écosystèmes, c'est en tout cas ce qu'aspire le partenariat triangulaire entre la France, le Maroc et l'Afrique. Présent lors des FUTUR.E.S in Africa qui s'est déroulé les 1er et 2 mars 2018 au siège de la région de Casablanca-Settat, Othmane El Ferdaous, secrétaire d'Etat chargé de l'investissement, a fait savoir que le pourcentage des entreprises marocaines connectées à Internet ne dépasse pas 6%. «Il faut qu'on soit lucide par rapport aux défis qui nous attendent, notamment les défis technologiques», souligne-t-il. M. El Ferdaous a dressé un tableau sur la situation actuelle des évolutions technologiques dans le monde en affirmant que pour le Maroc le défi du digital est une question existentielle. A ce titre, il a mis l'accent sur certaines problématiques rencontrées par les entreprises marocaines, citant notamment le problème de la productivité. Pour lui, le digital est une solution à cette problématique. Il est revenu par ailleurs sur l'Agence de développement digital qui a tenu son premier conseil d'administration le 22 décembre dernier. Ainsi, 14 chantiers ont été validés et un des piliers de la feuille de route mise en place est «celui de s'occuper de l'écosystème des start-up au Maroc. Ce sont ces acteurs-là qui vont répondre à la commande publique et qui vont également répondre à la transformation digitale de toutes les grandes entreprises», a déclaré le secrétaire d'Etat. Au niveau du partenariat incarné par FUTUR.E.S in Africa, Mustapha Bakkoury, président de la région Casablanca-Settat, a affirmé que cette initiative est un autre signal fort de l'engagement continu vers les citoyens et les générations futures matérialisé par la stimulation des échanges entre les écosystèmes numériques des deux régions Casablanca-Settat et l'Ile-de-France. «Le passage vers le numérique n'est pas une fin en soi mais un levier stratégique majeur et un catalyseur de développement inclusif». De son côté Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional de l'Ile-de-France, a souligné que «les collectivités publiques ont un rôle important à jouer pour connecter ces écosystèmes et favoriser cette transformation parce qu'elle exige à la fois l'adaptation et l'anticipation». Elle cite dans ce cadre la commande publique qui ouvre notamment la voie à de nouvelles entreprises et à de nouvelles idées pour assurer cette évolution.