Alger pointée du doigt dans son rôle essentiel dans ce conflit artificiel Par la force de la preuve, par la fermeté, par la raison ou par la voix de la légalité, le Maroc ne pouvait qu'avoir gain de cause. Et c'est tant mieux si les fonctionnaires et responsables de l'ONU ont fini par se rendre compte de la position légitime du Maroc face à la mauvaise foi manifeste des ennemis. Et là aussi, l'ONU a fini par se ranger sur ce que le Maroc défend depuis des décennies, à savoir que les bandes du Polisario ne sont que le bras armé du véritable ennemi qu'est l'Algérie. Et pour cause, les bases de repli de ces mercenaires sont bien établies sur le sol algérien avec la bénédiction d'Alger au vu et au su de la communauté internationale. Les fonds qui servent à financer et à armer ces bandes terroristes proviennent bien des caisses de l'Etat algérien quand ce n'est pas du détournement des fonds d'aides toujours sous couvert du grand frère algérien. Et c'est à juste titre qu'aujourd'hui les régents de l'Algérie sont plus que jamais pointés du doigt dans leur rôle parasite dans le conflit artificiel concernant les terres marocaines du Sahara. Alors que les apparatchiks du régime algérien ont toujours joué aux marionnettistes des milices du Polisario, leurs manœuvres sont désormais connues de tous. Difficile de croire que les séparatistes tiendraient plus d'une journée sans l'appui financier et logistique de l'Etat algérien. Les membres du Polisario circulent d'ailleurs avec des passeports algériens. Mais ce double jeu qui consiste à clamer la neutralité et tirer les ficelles en même temps est aujourd'hui terminé. Dans ce sens, le dernier rapport du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, au Conseil de sécurité sur le Sahara, insiste sur la responsabilité de l'Algérie eu égard à la perpétuation de ce conflit. Plus loin encore, le responsable onusien appelle le voisin de l'Est à faire d'importantes contributions au processus politique tout en augmentant son engagement dans le processus de négociations. Appelant le Conseil de sécurité à proroger le mandat de la Minurso jusqu'au 30 avril 2019, M. Guterres a mis en avant dans le même document «les conséquences socio-économiques, humanitaires et sécuritaires de ce conflit prolongé qui pèsent lourdement sur l'intégration régionale et sous-régionale». Inutile de rappeler que les responsables algériens ont toujours mis les bâtons dans les roues du développement de l'UMA (Union du Maghreb Arabe) privant les millions de Maghrébins de bénéficier des retombées socio-économiques pour toute la région. Par ailleurs, le secrétaire général de l'ONU a exhorté les parties à continuer à travailler avec son envoyé personnel «dans ce nouvel esprit et cette dynamique et à s'engager véritablement dans le processus de négociation conformément aux directives établies par les résolutions du Conseil de sécurité». Dans un autre désaveu pour les voisins de l'Est qui s'activent et font tout pour impliquer l'Union africaine, le secrétaire général confirme, dans son rapport, une fois de plus, le leadership onusien exclusif quant au processus devant mener à une solution durable, politique et mutuellement acceptée. Ainsi au paragraphe 26 du rapport soumis aux membres du Conseil de sécurité, M. Guterres précise que lors des entretiens de son envoyé personnel avec les responsables de l'Union africaine (UA) et de l'Union européenne (UE), «ses interlocuteurs ont affirmé leur soutien à l'envoyé personnel et ont reconnu le leadership de l'ONU dans le processus». De plus, le document enterre définitivement les plans antérieurs, caducs et inapplicables, notamment le référendum puisqu'il confirme l'objectif du processus politique qui est de parvenir «à une solution politique sur la base des orientations données par les résolutions du Conseil de sécurité» depuis 2007. À cet égard, le rapport s'érige en confirmation du réalisme et de l'esprit du compromis comme paramètres de la solution politique. Cela dit, à quelque chose malheur est bon, puisque dans la foulée, l'ONU, la communauté internationale et a fortiori l'Algérie et ses pantins du Polisario ont tous eu la démonstration que tout en gardant la voix de la sagesse et de la légalité, toutes les composantes de la nation marocaine sans exception sont prêtes, s'il le faut, à prendre les armes pour défendre notre terre... Par : Saâd Benmansour et Mohamed Badrane