L'Exécutif européen s'est félicité, vendredi, de la ratification de la Constitution européenne par l'Allemagne, qui devient le neuvième pays à avoir adopté le traité constitutionnel de l'UE. "J'accueille très chaleureusement l'approbation massive à la Constitution donnée aujourd'hui par le Bundesrat allemand", a déclaré Mme. Margot Wallstr m, vice-présidente de la Commission européenne chargée des relations institutionnelles et de la stratégie de communication, en soulignant qu'avec la ratification de l'Allemagne, le futur traité constitutionnel a réuni à présent neuf Etats-membres, représentant 220 millions de citoyens. "La voix de près de la moitié de l'Union européenne ne peut être ignorée", a-t-elle dit. Le projet de la Constitution de l'UE a été approuvé jusque là par la Lituanie, la Hongrie, la Slovénie, l'Italie, la Grèce, la Slovaquie, l'Espagne, l'Autriche et l'Allemagne. Le processus de ratification parlementaire de ce texte est actuellement en cours, en Belgique (au niveau des parlements communautaires), en Estonie, en Lettonie et à Chypre. Toutefois, c'est l'issue du référendum français, prévu pour dimanche, qui suscite l'intérêt des observateurs notamment en regard des derniers sondages donnant le "non" largement victorieux. A cet effet, les institutions européennes ont, d'ores et déjà, annoncé une "veille électorale" à la Commission européenne et au Parlement européen, où les premières tendances des résultats du referendum français seront commentés par Jean-Claude Juncker, Premier ministre luxembourgeois, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'UE, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne et Josep Borrell, président du Parlement européen. Un porte-parole de la Commission a assuré, vendredi, que le processus de ratification de la Constitution doit se poursuivre quelle que soit l'issue des référendums en France le 29 mai et aux Pays-Bas le 1er juin où le "non" est également donné victorieux, selon les derniers sondages.