Il s'est établi à 2,1 milliards DH Le déficit du Trésor affiche une atténuation aux trois premiers mois de l'année. Il ressort à fin mars autour de 2,1 milliards de dirhams contre 8 milliards de dirhams observés à la même période de l'année précédente. Une tendance relevée dans le dernier bulletin statistique des finances publiques établi par la Trésorerie générale du Royaume (TGR). Le déficit observé au troisième mois de l'année tient compte, en effet, d'un solde positif de 20 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor et les services de l'Etat gérés de manière autonome. Dans l'ensemble, la situation des charges et ressources du Trésor laisse apparaître à fin mars une hausse des recettes ordinaires brutes, beaucoup plus prononcée que celle des dépenses. En effet, les recettes ordinaires brutes se sont consolidées de 13,3 milliards de dirhams sur ladite période. Elles ont atteint une valeur de l'ordre de 76,5 milliards de dirhams contre 63,2 milliards de dirhams générés à la même période de l'année précédente marquant ainsi une progression de 21,1%. La progression des recettes s'explique par l'augmentation de 42,2% des impôts directs, de 15,9% des droits de douane, de 12,8% des impôts indirects et de 12,5% des droits d'enregistrement et de timbre. « Les recettes fiscales brutes ont été de 73,4 milliards de dirhams contre 58,2 milliards de dirhams à fin mars 2021, en augmentation de 26% ou +15,1 milliards de dirhams. L'évolution des recettes fiscales résulte de la hausse des recettes douanières de 18% et de la fiscalité domestique de 29,7% », relève-t-on de la publication de la TGR. En parallèle, les recettes non fiscales se sont contractées de 37,2% au troisième mois de l'année. Elles sont ainsi revenues à 3,09 milliards de dirhams contre 4,93 milliards de dirhams une année auparavant. Commentant cette baisse, la TGR relève la diminution des recettes en atténuation des dépenses de la dette (274 millions de dirhams contre 1,03 milliard de dirhams), les versements des comptes spéciaux du Trésor au profit du budget général (877 millions de dirhams contre 1,07 milliard de dirhams), des recettes de monopoles (1,01 milliard de dirhams contre 1,17 milliard de dirhams) et de la redevance gazoduc (7 millions de dirhams contre 164 millions de dirhams). La TGR observe par ailleurs qu'une amélioration du taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes. Il est ainsi passé de 95,7% à 99,8% à fin mars. Il ressort par ailleurs que près de la moitié des recettes (47,9%) ont été consacrées aux dépenses de personnel au moment où 26,5% ont été consacrées aux dépenses de matériel, 8% aux intérêts de la dette et 13,1% aux émissions de la compensation. Il est également à souligner qu'une partie des dépenses émises au titre du budget général de l'Etat a été financée principalement par le recours à l'emprunt. Les dépenses émises au titre du budget général ont atteint à fin mars les 107,8 milliards de dirhams marquant une progression de 10,3% comparé à la même date de l'année précédente. Cet accroissement résulte selon la TGR de la hausse de 18,1% des dépenses de fonctionnement et de 9,9% des dépenses d'investissements tandis que les charges de la dette budgétisée ont fléchi de 15,4%. «L'évolution de la structure des dépenses du budget général entre fin mars 2021 et fin mars 2022 fait ressortir une baisse de la part des dépenses de personnel, des dépenses d'investissement et des intérêts de la dette, conjuguée à la hausse de la part des émissions de la compensation, des dépenses de matériel et des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux», explique la TGR dans son bulletin mensuel. Pour ce qui est des comptes spéciaux du Trésor, ils ont généré à fin mars des recettes de l'ordre de 42,4 milliards de dirhams. Elles tiennent compte, selon la TGR, des versements reçus des charges communes d'investissement du budget général pour 13,1 milliards de dirhams contre Il s'est établi à 2,1 milliards DH www. a u j o u r d h u i . m a N°5138 Mercredi 13 avril 2022 K.T 10,6 milliards de dirhams une année auparavant. Les dépenses émises ont été pour leur part de 22,6 milliards de dirhams. Elles intègrent la part des comptes spéciaux du Trésor au titre des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux pour 1,5 milliard de dirhams. Le solde de l'ensemble des comptes spéciaux du Trésor s'élève à 19,8 milliards de dirhams.
