Les banques centrales et autres autorités financières et monétaires à travers le monde ont fini par admettre que l'univers de la crypto-finance n'est pas forcément fait que d'escroquerie et de dangers. Paradoxalement, une telle reconnaissance intervient à la suite d'une crise mondiale durant laquelle des séries de séismes simultanés ont dévasté des places financières internationales et ont, comme à l'accoutumée, ruiné des millions d'opérateurs et de spéculateurs. Dans cette crise, les gardiens des temples se sont rendus à l'évidence que certains systèmes crypto n'ont pas été dévastés et que leurs acteurs ont été même correctement protégés contre la tempête comme ils l'auraient été dans un système financier classique. C'est maintenant acté : certaines cryptomonnaies sont devenues crédibles et solvables et leurs transactions de plus en plus sécurisées. Le Maroc n'y échappera pas. Les nouvelles formes de la finance, crypto, crowdfunding, fintech et autres, sont déjà là et présentent des gisements extraordinaires d'opportunités de financements nouveaux pour l'économie. Elles constituent des filons de business à fort potentiel pour les acteurs du système que sont les banques mais aussi pour une nouvelle catégorie, en l'occurrence les startups technologiques. Un des enjeux consistera à trouver le juste dosage entre l'ouverture accélérée et inévitable du paysage et la gestion des risques à travers les sacro-saints principes prudentiels…