Au Qatar, les Talibans et plusieurs hauts responsables afghans se sont rencontrés pour établir une « feuille de route pour la paix ». C'est un premier pas vers la paix. Les Talibans et les responsables afghans, engagés à enrayer la violence, se sont mis d'accord pour établir une « feuille de route pour la paix ». « Un bon début » selon Mary Akrami, directrice exécutive du Réseau de femmes afghanes. La feuille de route prévoit entre autres d'ouvrir un processus de paix contrôlé, de retourner les personnes déplacées à l'intérieur du pays et de respecter la non-ingérence des puissances régionales en Afghanistan. D'autres mesures sont également prises par les deux parties qui comptent coûte que coûte « garantir les droits des femmes dans les domaines politique, social, économique, d'éducation et de culture, conformément au cadre islamique des valeurs islamiques ». Les Talibans et les responsables afghans ont tous deux salué l'implication du Qatar et de l'Allemagne qui ont réussi à organiser cette rencontre à Doha, au moment où les Etats-Unis s'apprêtent à se désengager d'Afghanistan. Après dix-huit ans d'intervention militaire, soit la plus longue guerre de son histoire, Donald Trump a jugé que son pays en avait déjà assez fait pour l'Afghanistan. « Ce pays doit prendre ses responsabilités et sa propre sécurité en main » avait-il lancé. Les Etats-Unis ont quand même soutenu ce dialogue et veulent arracher un accord politique avec les Taliban avant l'élection présidentielle afghane, prévue le 1er septembre. Cela leur permettrait définitivement d'ouvrir la voie à un retrait de leurs troupes. Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo s'était réjoui, dimanche, de la tenue de ce dialogue et a loué « le gouvernement [afghan], la société civile, les femmes et les Talibans » pour leur participation. Après deux premières rencontres tenues à Moscou en février et en mai derniers, cette troisième réunion confirme le fait qu'aujourd'hui, « tout le monde insiste sur un cessez-le-feu ».