Le Roi a consacré la plus grande partie de son discours à l'occasion de l'ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 10ème législature, datant du 11 octobre, au financement et au rôle du secteur bancaire dans le développement. Le Monarque a exhorté le secteur bancaire national à une implication positive plus vigoureuse dans la dynamique de développement que connaît le Maroc. Dans ce contexte, la Commission parlementaire des finances a mis en place une mission d'information sur le secteur bancaire. Des visites de terrain auprès du ministère des Finances, de Bank Al-Maghrib, de la TGR (Trésorerie Générale du Royaume), de la CDG (Caisse de dépôt et de gestion), du GPBM (Groupement professionnel des banques du Maroc), de la CCG (Caisse centrale de garantie), du FEC (Fond d'équipement communal) et des banques seront ainsi programmées. Et ce, afin d'écouter les exposés des responsables au niveau central et régional, en plus de la recherche documentaire et des rapports élaborés sur la question, apprend-on de l'édition du jour de l'économiste. Pour la Commission parlementaire des finances, le secteur bancaire représente un pilier important dans l'économie nationale. « Il joue également un rôle capital dans la diplomatie économique, particulièrement en Afrique subsaharienne. Ce qui représente une profondeur géostratégique dans la création des richesses et le renforcement de la stabilité dans ces pays partenaires », peut-on lire dans la note de présentation de la Commission parlementaire des finances. Ainsi, le secteur bancaire national doit s'impliquer davantage dans la dynamique de développement que connaît le pays. Cet effort doit porter spécifiquement sur le financement de l'investissement, l'appui aux activités productives, pourvoyeuses d'emplois et génératrices de revenus. La Commission parlementaire des finances fait savoir que les banques sont attendues plus qu'auparavant pour faire preuve de créativité en trouvant des solutions révolutionnaires, en mesure de provoquer un saut qualitatif et historique. Elle a également mentionné que le secteur bancaire et financier constitue la clé de voûte de toute stratégie de développement, notant que l'opérationnalisation et l'accompagnement des projets et des décisions vont au-delà de la conclusion formelle de contrats et la signature d'accords. Le but est de garantir une justice sociale, avec une répartition équilibrée des richesses pour que les différentes catégories sociales puissent profiter des fruits de la croissance. Aujourd'hui, il est important de faire le diagnostic du secteur bancaire étant donné que les banques doivent s'acquitter de la mission prépondérante qui leur échoit en matière de développement puisque le dynamisme économique passe par le développement des transactions bancaires. Toutefois, il faut que les résultats des travaux qui seront menés par cette mission soient rendus publics. Il faut aussi que ses recommandations ne restent pas lettre morte.