L'ordre de grève générale a été lancé par l'Union marocaine du travail pour protester contre le coup d'arrêt que connaît le dialogue social. les établissements publics et semi-publics tourneront au ralenti, le 26 février. L'Union marocaine du travail (UMT, Istiqlal) veut « faire entendre » son «profond mécontentement avec le peu de mesures que le gouvernement «consacre» aux fonctionnaires. Il s'agirait de la deuxième journée nationale d'action dans la fonction publique depuis le début du quinquennat de Saadeddine El Othmani, rapporte le quotidien Al Massae. Les fonctionnaires des secteurs public et semi-public sont appelés à cesser le travail le 26 février par l'UMT, un mouvement de fronde qui se cristallise principalement autour des conclusions du dialogue social, à l'arrêt. Le syndicat dénonce la surdité du gouvernement et son incapacité à répondre aux revendications des agents et ne faire fi de l'avenir des services publics. Quelques dizaines de rassemblements et manifestations sont prévus dans tout le Maroc. Le mouvement doit toucher les deux versants de la fonction publique (Etat, territoriale) où la coalition gouvernementale compte une part considérable de son électorat. L'UMT, à l'origine de cette journée d'action, compte appeler à d'autres mouvements de grève le 14 et le 30 avril prochains. En cause : les nombreux sujets qui étaient et restent posés sur la table des partenaires sociaux, telles l'amélioration des conditions de travail des agents, la formation professionnelle, ou encore les carrières. Depuis l'avénement du gouvernement islamiste, le climat social s'est tendu au Maroc, où les grèves des différents secteurs ont été accompagnées d'appels à manifester ou de marches contre l'inaction de l'exécutif.