Mohamed Hattab, ministre de la jeunesse et des sports de 2018 à 2019 en Algérie, a embarrassé ses compatriotes en démontrant qu'il ne possède que des notions approximatives dans certaines langues. Une vidéo virale, symbole de l'incurie du régime qui enrôle un personnel faiblement qualifié. Le stade de Baraki, une enceinte multifonction situé au sud-est d'Alger, dans la commune de Baraki, a été piloté par la China Railway Construction Engineering Group (CRCEG). Mohamed Hattab, ministre de la jeunesse et des sports de 2018 à 2019, faux polyglotte, a dû mâcher ses mots pour expliquer au représentant de ladite entreprise, pourquoi les chantiers de ce stade, censé abriter un parc d'affaires, des centres médicaux et de remise en forme, une zone de loisirs, et autres installations, connaissent des atermoiements successifs. Son hôte, lui, maîtrise parfaitement l'arabe littéraire. Les discussions auraient été rudes ! Si le souci de veiller à une meilleure maîtrise des outils et usages des langues est une préoccupation fort ancienne pour les représentants étatiques – en Algérie, on se plaint de la baisse constante de niveau linguistique des différents ordres politiques. Depuis 2004, les autorités algériennes tentent d'opérer une remise à niveau en termes de sécurité, de capacité, de qualité, de nombre de loges et de sièges, et d'espaces dédiés dans le stade Baraki. Ce projet de rénovation et de construction, qui met en présence une variété d'acteurs publics et privés, a connu des retards considérables. Plusieurs parties se demandent si des désaccords ou des conflits d'intérêt se sont manifestés, entraînant une problématisation du processus entamé.