Ce film diffusé après l'annonce d'une cellule démantelée promet de raconter l'histoire secrète d'un complot aux multiples ramifications. En réalité, il s'affranchit des faits à de multiples reprises. Un complot qui date de 2014, une fausse page Facebook comme preuve, des interprétations fallacieuses de quelques indices. Voilà, à gros traits, ce que prétend dévoiler le documentaire Les derniers fils d'une chimère, diffusé par la télévision algérienne, le 13 octobre. Les services de sécurité algériens ont affirmé mercredi 13 octobre avoir déjoué des attaques armées qu'un groupe indépendantiste kabyle planifiait à l'aide de complices à l'étranger, ont rapporté les médias. Sur les réseaux sociaux, les réactions étaient mitigées. Selon le communiqué diffusé relayant des affirmations complotistes, les suspects ont avoué avoir été «en contact permanent via internet avec des parties étrangères opérant sous le couvert d'associations et d'organisations de la société civile et basées dans l'entité sioniste (Israël) et dans un pays d'Afrique du Nord», selon la même source. 72 % des commentaires diffusés par ces internautes chargent le régime algérien, en l'accusant d'abuser de l'usage de la carte d'ennemi étranger, pour le but de détourner l'attention de l'opinion publique sur les véritables problématiques rongeant le pays. Ces internautes indiquent, entre autres, que le régime algérien et sa junte militaire sont connus d'user de subterfuges et de faux alibis afin de servir leur agenda étriqué, comme le rappelle le coup d'Etat militaire des années 90 contre les islamistes, sous prétexte de «terrorisme». 28 % des commentaires positifs font l'éloge des services de sécurité algériens, qui se seraient opposés aux manigances maroco-sionistes, voulant déstabiliser l'Algérie en s'attaquant à son intégrité territoriale. Ces interactions émanent, majoritairement, des avatars inféodés au palais d'al-Mouradia et ce, au vu de l'historique de leurs publications, dédié a la glorification des gouvernants algériens. Il est à noter que le compte Facebook de la télévision officielle algérienne ENTV (comptant 4 millions d'abonnés) a été désactivé, depuis le 14 octobre, après une avalanche de critiques hostiles à ce reportage.