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Maroc-Israël : 2021, l'année d'un rapprochement qui rebattra toutes les cartes
Publié dans Barlamane le 22 - 12 - 2021

Le lancement de plusieurs lignes commerciales directes entre Israël et le Maroc a couronné la reprise des relations entre les deux pays. Le mémorandum du 24 novembre qui entend promouvoir «les échanges d'expériences et d'expertise, le transfert technologique, les formations ainsi que la coopération dans le domaine de l'industrie de défense» refaçonnera peut-être l'avenir régional.
L'année diplomatique marocaine a été chargée de faits cette année : il faut reconnaître, du reste, que 2021 avait présenté sous ce rapport un caractère tout à fait exceptionnel. Le rapprochement Maroc-Israël constituaient un événement considérable dont les retombées, bien entendu, n'ont pas fini de se développer. Le président américain, Joe Biden, a salué les rapprochements israélo-arabes favorisés par son prédécesseur, Donald Trump, qui incluent le Maroc, et son administration ne compte pas passer en revue la décision de M. Trump sur le Sahara, selon plusieurs sources internationales. «Les Etats-Unis et Israël ont aidé ensemble à faire progresser la souveraineté marocaine», a reconnu Dore Gold, ancien directeur général du ministère des affaires étrangères, proche de M. Nétanyahou.
David Govrin, ambassadeur d'Israël en Egypte entre 2016 et 2020, a été désigné début janvier le chargé d'affaires à Rabat, quelques jours après que le Maroc et Israël ont signé à Rabat un accord de normalisation de leurs liens parrainé par les Etats-Unis, avec des accords bilatéraux centrés sur les liaisons aériennes directes, la gestion de l'eau, les connexions des systèmes financiers et un accord d'exemption de visa pour les diplomates.
«Il s'agissait d'améliorer les sentiments et de trouver, à cette fin, un terrain d'ordre sans aucun sacrifice d'intérêt de part ni d'autre. Le point de ralliement a été une alliance qui s'appuie sur un ancrage qui date de plusieurs décennies», avait confié à Barlamane.com une source proche du dossier.
L'entente cordiale, transformée par les circonstances en une étroite alliance, a consacré la solidarité des deux nations. Les deux pays par leurs affinités politiques ont pour mission de s'unir et non point de s'opposer dans le monde, avait affirmé une source diplomatique marocaine. Ils sont nécessairement des facteurs de paix, et leur amitié serait un premier pas afin de mener à bien une œuvre de coopération où ils se montreront résolus de part et d'autre à faire disparaître, autant qu'il est en leur pouvoir, les obstacles artificiels à leurs rapports renouvelés.
Domaine sécuritaire, pilier des relations bilatérales
Un an à peine après la reprise de leurs relations, le Maroc et Israël ont conclu un accord-cadre de coopération sécuritaire «sans précédent», lors d'une visite historique à Rabat du ministre israélien de la défense, Benny Gantz.
M. Gantz, un ancien chef de l'armée israélienne, a été reçu en début de matinée par le ministre délégué chargé de l'administration de la défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi. Ils ont signé un protocole d'accord qui lance formellement la coopération sécuritaire «sous tous ses aspects» entre les deux pays, face aux «menaces et défis dans la région», selon la partie israélienne. «Il s'agit d'une chose très importante qui nous permettra aussi d'échanger nos opinions, de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu'ici», a souligné M. Gantz.
Quelques mois auparavant, le chef de la diplomatie israélienne et son homologue marocain ont signé mercredi 11 août des accords portant notamment sur la coopération politique, l'aviation et la culture, lors de la première visite au Maroc d'un haut responsable israélien, sept mois après la normalisation des relations entre les deux pays.
Ces accords «apporteront à nos pays innovation et opportunités au profit de nos enfants», a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid, saluant «la restauration de la paix et l'amitié», encouragée par le rétablissement des relations diplomatiques entre Israël et le Maroc.
Deux accords et un mémorandum de coopération portant sur l'aviation, la culture et les sports ainsi que sur la création de mécanismes de consultations politiques ont été signés en marge de ce déplacement qualifié d'«historique» par le chef de la diplomatie israélienne. Les deux pays avaient déjà signé des accords dans les domaines de l'eau, de l'aviation et de la finance au moment de la première visite d'une délégation de responsables israéliens arrivés en décembre 2020 à bord d'un premier vol direct entre Rabat et Tel-Aviv.
Lors de leur rencontre, Yaïr Lapid et son homologue marocain Nasser Bourita ont évoqué la situation au Moyen-Orient et notamment le conflit israélo-palestinien, le ministre marocain soulignant la nécessité de «reprendre les négociations» pour «parvenir à une solution sur la base de deux Etats». Le chef de la diplomatie israélienne a préféré souligner l'importance de la normalisation des relations entre Israël et des pays arabes, prouvant selon lui que «quelque chose est en train de changer dans la région».
Ambassade israelienne
Israël et le Maroc ont convenu d'ouvrir réciproquement des ambassades a annoncé jeudi le chef de la diplomatie israélienne au terme de sa première visite dans le royaume. «Avec le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, nous avons décidé l'ouverture d'ambassades à Jérusalem et au Maroc dans quelques mois», a déclaré Yaïr Lapid lors d'une conférence presse à Casablanca, lequel a inauguré un bureau de liaison à Rabat avant de prendre la route vers Casablanca où il a visité une des plus emblématiques synagogues de la ville Beth-El.
Inquiétudes sur l'Algérie
La diplomatie algérienne ne s'est pas mise en frais d'imagination dans la guerre qu'elle a faite dernièrement à l'alliance Maroc-Israël ; il lui a suffi de répéter que «l'Algérie est visée». Des allégations complotistes qui ont rencontré beaucoup d'indifférence et même de dédain des deux côtés. En Algérie, c'est un pouvoir bâtard, sans principes, sans consistance et sans avenir qui s'agite. Quant à lord Palmerston personnellement, il le traitait avec une légèreté et une hauteur qui devaient le blesser au cœur. La conséquence, c'est qu'un jour lord Palmerston irrité se vengea de M de Talleyrand en le faisant attendre deux heures dans son antichambre. A dater de ce moment, M. de Talleyrand jura la perte de lord Palmerston, et s'unit fort étroitement, pour y parvenir, aux ambassadeurs d'Autriche, de Prusse et de Russie. Ceux-ci, ravis d'un tel renfort, trouvèrent fort piquant de prendre fait et cause pour M. de Talleyrand, et de s'abriter, pour diriger leurs batteries contre le ministre révolutionnaire, derrière l'ambassadeur de la révolution.
Yaïr Lapid a confié avoir abordé avec son homologue marocain leurs «inquiétudes au sujet du rôle joué par l'Algérie dans la région, son rapprochement avec l'Iran et la campagne qu'elle a menée contre l'admission d'Israël en tant que membre observateur de l'Union africaine». Les «accusations» algériennes contre Israël sont «infondées et sans intérêt», a réagi une source diplomatique israélienne, appelant Alger à «se focaliser» sur ses «problèmes» économiques. Un commentaire émis après que les autorités algériennes ont annoncé fin août la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, accusant le royaume «d'actions hostiles» contre leur pays. Au cœur des griefs formulés par le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, figure des propos tenus par son homologue israélien, Yaïr Lapid, lors d'une récente visite officielle inédite au Maroc. De tout temps, l'Algérie a eu l'habitude de mettre la main partout et de se mêler de tout ce qui se passe. Toutefois, sa diplomatie s'est plus d'une fois montrée inerte, irrésolue, malhabile, loin d'avoir mis dans sa politique toute la netteté, toute la droiture nécessaire. Il est aisé d'apercevoir aussi que les ressentiments personnels du régime politico-militaire ont beaucoup influé sur sa conduite publique, et que, depuis plusieurs années, il est passé avec le Maroc de l'hostilité cachée à l'hostilité ouverte et d'une brouille à une rupture.


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