L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a présenté, lundi à Rabat, un cours en ligne ouvert et massif (MOOC) sur le patrimoine vivant et le développement durable, et ce dans le cadre d'une exposition sur « Le développement durable à travers le patrimoine vivant » tenue en marge de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l'UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Développé par cette organisation onusienne en collaboration avec le centre international d'information et de travail en réseau sur le patrimoine culturel immatériel dans la région d'Asie Pacifique placé sous l'égide de l'UNESCO (ICHCAP) et la SDG Academy, ce MOOC permettra aux apprenants d'acquérir une meilleure compréhension du patrimoine culturel immatériel et de ses relations avec le développement durable, tout en explorant des exemples et des expériences de communautés du monde entier. Des experts de premier plan dans le domaine du patrimoine culturel immatériel et du développement ont collaboré étroitement avec la Chaire Unesco de recherche sur le patrimoine culturel immatériel et la diversité culturelle de l'université nationale autonome du Mexique pour élaborer ce cours en ligne. « Cette plateforme éducative sur le patrimoine vivant et le développement durable comprend plusieurs thématiques, notamment le rôle du patrimoine culturel immatériel et sa contribution au développement durable », a expliqué Tim Curtis, secrétaire de la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à l'UNESCO dans une déclaration à M24, la chaîne d'information en continu de la MAP, appelant par la même occasion toute personne intéressée par ces questions à s'inscrire à ce cours en ligne pour en apprendre davantage. »L'intérêt de ce MOOC est également de mettre en lumière les approches des différentes communautés à travers le monde dans le traitement de ces questions et de comprendre pourquoi sont-elles au cœur de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel », a-t-il ajouté ». Ce MOOC est le fruit d'un travail collectif et d'une collaboration sans précédent de la part de tous les acteurs », s'est félicité, de son côté, Choi Eung-Chon, administrateur de l'Administration du Patrimoine Culturel de la République de Corée dans une allocution, précisant qu'il permettra aux étudiants inscrits de mieux cerner la relation entre le patrimoine vivant et le développement durable, et ce grâce à des modules diversifiés et instructifs. « L'Administration du Patrimoine Culturel de la République de Corée continuera de mener des actions et de joindre ses efforts aux différents acteurs à travers le monde, tout en collaborant étroitement avec l'UNESCO, et ce dans l'intérêt des communautés et plus particulièrement des jeunes générations », a-t-il souligné. Pour sa part, la cheffe de l'Unité de renforcement des capacités et politiques du patrimoine relevant de l'UNESCO, Susanne Schnüttgen a indiqué à M24 que ce cours en ligne gratuit et massif traite de diverses thématiques dont le rôle du patrimoine culturel immatériel dans le développement durable, les liens entre la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et les changements climatiques, le patrimoine culturel immatériel et le genre et le patrimoine culturel immatériel et le développement de l'inclusion économique et sociale. Le coup d'envoi des travaux de la 17ème session du Comité intergouvernemental de l'UNESCO de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été donné lundi à Rabat, sous la présidence du Maroc et avec la participation de ministres et de représentants de la société civile de 180 pays, ainsi que des responsables de l'UNESCO. L'ordre du jour de cette 17ème session prévoit l'examen de 24 rapports sur un élément inscrit sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente et de 42 rapports des Etats parties d'Europe sur la mise en œuvre de la Convention de 2003 et sur l'état actuel des éléments inscrits sur la Liste représentative. Le Comité planchera aussi sur 4 candidatures pour la Liste de sauvegarde urgente, 46 candidatures pour la Liste représentative, 5 propositions pour le Registre de bonnes pratiques et une demande d'assistance internationale. La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est un traité de l'UNESCO adopté par la Conférence générale de l'organisation onusienne le 17 octobre 2003 et entré en vigueur en 2006.