La mort de l'individu qui s'était suspendu au sommet d'un château d'eau dans la commune rurale d'Ouled Youssef est imputable à «une dissection médullaire au niveau cervical avec dissection de la carotide, une fracture du cartilage thyroïdien et une déchirure musculaire en regard», consécutives à une tentative de pendaison par corde, selon un communiqué émanant du procureur général du roi près la cour d'appel de Béni Mellal. L'homme, qui s'était retranché depuis plusieurs heures sur le réservoir d'eau en y observant un sit-in, a agressé un sapeur-pompier à l'aide d'une tige métallique, avant de le dévêtir, de le ligoter et de le précipiter du haut de l'édifice. «La victime a pu être interceptée par un sac gonflable antichute puis transportée en clinique. Elle demeure sous surveillance médicale, souffrant de multiples fractures», précise le communiqué. Tentative de médiation suivie d'actes violents Alertés de la gravité de la situation, des éléments spécialisés de la Gendarmerie royale (GR) ont tenté d'entrer en contact avec l'individu dans le but de l'extraire de sa position, en raison du danger manifeste qu'il représentait tant pour lui-même que pour les intervenants. Il aurait opposé une résistance virulente, projetant des débris métalliques sur les agents. L'un d'eux a été grièvement atteint au visage. Alors que les équipes d'intervention progressaient à l'aide de grues hydrauliques, l'homme s'est jeté dans le vide, demeurant suspendu à la corde qu'il avait nouée autour de son cou et solidement attachée à l'échelle du château d'eau. Un membre de la GR est parvenu à sectionner la corde. L'homme a pu être intercepté par le dispositif de réception installé au sol, avant d'être transféré en état critique à l'hôpital. Il a succombé à ses blessures le 15 juillet. Une autopsie ordonnée par le parquet, pratiquée par une commission médicale pluridisciplinaire, a confirmé que la mort est consécutive à une pendaison ayant entraîné les lésions précitées. Le ministère public réfute par ailleurs les allégations selon lesquelles l'homme aurait agi en réaction au décès supposément suspect de son père survenu en 2019. «Aucune plainte ou doléance n'a été enregistrée de sa part en ce sens», conclut le communiqué.