Depuis ce mercredi, plusieurs centaines de milliers de personnes défilent dans les grandes villes du pays. Les opposants au président Nicolas Maduro demandent son départ anticipé. À l'issue de ces manifestations, un jeune de 17 ans est décédé de ses blessures après avoir été touché à la tête par les tirs d'un groupe d'inconnus à moto. Une jeune femme de 23 ans a elle aussi « reçu un tir dans la tête » à San Cristobal, dans l'ouest du Venezuela. L'ONG Provea a précisé que sa mort était survenue « dans le cadre des manifestations ». D'après des témoins, les auteurs des tirs font partie dans les deux cas des « colectivos », ces groupes de civils armés par le gouvernement selon l'opposition. Dans la soirée, un des principaux responsables du pouvoir, Diosdado Cabello, a affirmé à la télévision qu'un militaire, membre de la Garde nationale, avait également été tué par des manifestants dans la périphérie de Caracas. Un décès confirmé par la justice. « Ils viennent d'assassiner un garde national à San Antonio de Los Altos, les « pacifiques » », a-t-il déclaré à la télévision. À noter que, c'est le huitième décès dans la vague de protestations qui a débuté le 1er avril, quand la Cour suprême s'est arrogé les prérogatives du Parlement. L'affaire a déclenché un tollé diplomatique qui l'a poussée à revenir en arrière 48 heures plus tard. Pour rappel, Nicolas Maduro a activé depuis mardi un plan de défense renforçant la présence policière et militaire. Mercredi, il a annoncé l'arrestation de 30 personnes, accusées de vouloir provoquer des violences lors des manifestations, ajoutant être, grâce à son plan de défense, « en train de démanteler le coup d'Etat terroriste » fomenté selon lui par les Etats-Unis.