Si les télécommunications, l'industrie, les finances, l'agroalimentaire et le tourisme sont les secteurs prioritaires dans la coopération entre le Maroc et l'Afrique, cela n'a pas empêché le secteur de l'enseignement supérieur de s'affirmer au cours des deux dernières décennies comme support primordial de cette coopération qui compte accorder une importance particulière au développement humain, sachant que le facteur humain est le meilleur outil pour barrer la voie à la montée de l'extrémisme en Afrique. Ce secteur de coopération qui est l'enseignement supérieur a contribué à l'inscription massive en 2018 d'étudiants africains notamment subsahariens dans les universités et les établissements supérieurs marocains après que le Maroc ait signé dans les années 90 des accords bilatéraux avec ses voisins d'Afrique, leur proposant des bourses d'études dans des branches économiques, scientifiques, et aussi techniques. Outre l'enseignement supérieur public, les étudiants africains s'orientent de plus en plus vers des établissements d'enseignement privés. L'effectif de ces étudiants s'est triplé en deux décennies, passant de 600 en 2000 à 18000 étudiants africains en 2018 dans les établissements publics et privés marocains, selon les chiffres du ministère de l'enseignement supérieur. Cet engouement pour le Maroc fait que le royaume se place aujourd'hui en tête des pays africains les plus attractifs pour les étudiants africains qui ne trouvent aucune difficulté à s'intégrer dans le tissu estudiantin marocain. Ils sont certes nombreux à choisir d'autres destinations telles la France, l'Angleterre ou l'Allemagne pour étudier ou même y travailler, mais pour eux le Maroc demeure une bonne alternative à l'Europe. Certes le rêve d'un séjour définitif au Maroc ne se réalise pas toujours, mais les étudiants africains gardent, tout de même, l'image d'un Maroc hospitalier et proche de leur identité.