Lutte contre le terrorisme : L'expérience du Maroc mise en avant à Abuja    Sahara marocain : La Chambre des députés tchèque réaffirme la position de son pays en faveur du plan d'autonomie    Maroc-UE : Une relation "très riche" dans le domaine agricole    France : Une influenceuse marocaine porte plainte après une agression à cause de son voile    La Fédération Internationale de Lutte autorise la tenue du Maroc avec sa carte complète    Belgique : Bilal El Khannouss en lice pour le Soulier d'Ebène    «Escobar du Sahara» : Peine alourdie en appel pour l'activiste Réda Taoujni    Les bibliothèques scolaires reviennent en force dans les écoles primaires    Moroccan influencer spat on by a Paris pedestrian for wearing hijab    1-54 Contemporary African Art Fair to feature Moroccan artist Aidan Marak    Tbib Expert – Ep31 : Trois conseils pour retrouver de belles dents et un beau sourire    Italian rock icon Zucchero to close Jazzablanca Festival    La gastronomie marocaine à l'honneur dans une émission TV sur France 5    Agriculture en Afrique : M. Sadiki relève le besoin pressant de stratégies robustes d'adaptation    Jamal Diwany : "Les produits alimentaires représentent un poids de 39% de l'IPC."    SIAM 2024 : l'expertise agricole marocaine à l'œuvre    Sahara marocain : le Commonwealth de la Dominique réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale    Afrique du Sud: saisie d'une importante quantité de drogues au KwaZulu-Natal (police)    Electronique et génie électrique : deux Marocains parmi les meilleurs au monde    Conseil de gouvernement : le régime de la sécurité sociale au menu    M. Hammouchi s'entretient avec le Chef du Service de sécurité de l'Etat du Qatar    La « Déclaration de Meknès » clôture la 4e Conférence ministère de l'initiative AAA    SIAM 2024 : Le prince héritier Moulay El Hassan préside l'ouverture de la 16e édition    Les professionnels appelés à déclarer au Fisc leur revenu global avant le 30 avril 2024    Météo: les prévisions du mardi 23 avril    Maghreb sans le Maroc : Un appel du pied en direction de la Mauritanie    Insuffisances rénales et cardiaques : reconnaissance internationale pour une innovation médicale made in Morocco    Renforcement des liens France-Maroc : Gérald Darmanin salue la coopération bilatérale    Investissement au Maroc : Mohcine Jazouli séduit les opérateurs allemands    Tournoi de l'UNAF (U17) : Match nul entre le Maroc et la Libye    Le Commonwealth de la Dominique réaffirme son soutien à l'intégrité territoriale du Maroc    L'ancien ambassadeur du Tchad au Maroc Mahamat Abdelrassoul décoré du Grand Cordon du Wissam Al Alaoui    Royaume-Uni: L'expulsion des migrants vers le Rwanda débutera dans « 10 à 12 semaines »    FRMF: Cérémonie en l'honneur de l'équipe nationale de futsal championne d'Afrique    Tunisie/Présidentielle: des personnalités politiques appellent au respect de l'intégrité du processus électoral    Europe : Record de jours de « stress thermique extrême » en 2023    Tension russo-européenne : Moscou garantira sa "sécurité" si Varsovie accueille des armes nucléaires    Essaouira abrite le tournage de "Flight 103", un drame sur l'attentat de Lockerbie    Les participants d'Ektashif séjournent au Maroc dans le cadre de l'Année de la Culture Qatar-Maroc 2024    La région Hauts-de-France condamnée à verser 287 000€ au lycée musulman Averroès    «Des toiles de la Russie», une exposition de l'artiste maroco-russe Abdellah Wahbi à la Fondation Hassan II pour les MRE    Dakhla : Les FAR portent assistance à 52 Subsahariens candidats à la migration irrégulière    UNESCO : L'Algérie prépare un dossier pour le classement du zellige    CV, c'est vous ! EP-65. Sarah Benmoussa, l'audace dans l'entrepreneuriat !    « L'affaire sera portée devant les instances compétentes »: la CAF réagit à l'annulation du match USMA-Berkane    Hicham Dguig : «Le 3e sacre consécutif du Maroc est le fruit d'un travail intense et constant» [vidéo]    Le Cinéma Marocain Brille en France avec la Sortie du Film "Jouj" produit par Cineland et distribué par Golden Afrique Ciné    Football : le calvaire des joueurs de Berkane à Alger    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Monnaie électronique et monnaie virtuelle : quelle différence ?
Publié dans Challenge le 15 - 12 - 2017

Le bitcoin, monnaie virtuelle que les autorités marocaines viennent d'interdire, continue de défrayer la chronique. Son cours est arrivé à un niveau qui donne le vertige. En quelques années, il est passé de quelques centimes à plus de 15.000 dollars.
Si la décision d'interdiction est défendable d'un point de vue juridique, elle ne peut pas empêcher le tsunami qui risque d'emporter tout le système de paiement traditionnel. C'est pourquoi, il ne suffit pas d'interdire. Il faut avoir le courage et l'intelligence de regarder la réalité en face même si elle est troublante et surtout de faire en sorte que notre pays ne rate pas ce virage technologique qui va, qu'on le veuille ou pas, révolutionner le monde de la finance.
La question qui se pose est celle de savoir si les autorités politiques et financières de notre pays sont conscientes des bouleversements qui s'opèrent depuis quelques années dans le domaine des paiements. La réponse est qu'elles ne peuvent pas ignorer ce qui se passe dans notre environnement, notamment dans les pays d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Asie. La preuve en est la réforme bancaire adoptée en 2014 qui a introduit des changements importants de nature à permettre à notre système financier de s'adapter à cette évolution. Ainsi, en s'inspirant de la réglementation européenne, la loi bancaire marocaine introduit pour la première fois la notion de monnaie électronique qui est définie comme étant « une valeur monétaire stockée sur un support électronique ».
Certains diraient sans doute que si la loi reconnaît la monnaie électronique, pourquoi les autorités ont-elles interdit le bitcoin. Reste à savoir si le bitcoin répond ou non à la définition donnée par la loi bancaire marocaine à la monnaie électronique. Selon l'article 6 de la loi bancaire, la monnaie électronique est un moyen de paiement sous forme « d'une valeur monétaire représentant une créance sur son émetteur ». Cette valeur monétaire répond à trois critères : elle est stockée sur un support électronique, émise en contre-partie de la remise de fonds et acceptée comme moyen de paiement par des tiers. Il ressort de cette définition que la monnaie électronique est un simple moyen de paiement dématérialisé dans une devise reconnue (Dirham).
Quant à la monnaie virtuelle (bitcoin par exemple), elle ne répond pas parfaitement à cette définition. Tout d'abord, elle ne représente pas une créance sur son émetteur qui est d'ailleurs inconnu. Ensuite, elle n'est pas toujours émise en contrepartie d'une remise de fonds, car il est possible de l'obtenir par un autre moyen, à savoir le minage (procédé par lequel les transactions bitcoin sont sécurisées). Mais la grande différence entre la monnaie électronique et la monnaie virtuelle, est que la première est exprimée en monnaie conventionnelle ayant cours légal, alors que la seconde est elle-même une monnaie à part n'appartenant à aucune autorité. Et c'est là où se situe le point sensible du fait que la monnaie virtuelle remet en cause le privilège traditionnel des banques centrales et écarte toute intermédiation bancaire du fait que les échanges se font de pair à pair. En effet, les transactions en monnaie virtuelle s'effectuent en dehors du système financier officiel et sans recours à la compensation bancaire.
Toutefois, il est important de relever quelques points communs entre la monnaie électronique et la monnaie virtuelle. Toutes les deux sont stockées sur un support électronique (carte, téléphone mobile, serveur...) et sont acceptées comme moyen de paiement par les tiers.
En guise de conclusion, on peut dire que si la monnaie électronique dispose depuis 2014 d'un encadrement légal, elle peine à se développer. Deux projets importants tardent à aboutir. Le premier concerne le lancement des « établissements de paiement » dont le rôle peut être déterminant dans la bancarisation de la population et ce, grâce au recours massif aux nouvelles technologies. Le second est le mobile banking qui présente tous les atouts pour faire accéder l'ensemble des Marocains aux moyens modernes de paiement compte tenu du niveau de pénétration du téléphone mobile dans la société marocaine.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.