Malgré la réduction des droits de douane pour l'importation du lait, la crise qui couve au sein de la filière laitière marocaine depuis quelques mois déjà, risque d'être exacerbée par la forte demande du mois de Ramadan. La dernière livraison des «Cahiers d'études et de recherches francophones / Agricultures» révèle que l'expérience marocaine a privilégié un approvisionnement local par du lait frais, à la différence de l'Algérie, qui a surtout eu recours aux importations de poudre. En dépit de ces différences, les performances de productivité et de qualité demeurent limitées au Maghreb, marquées par la faiblesse du savoir-faire laitier dans les élevages bovins. En effet, la réflexion sur les politiques d'amélioration génétique, basées jusqu'ici sur les importations de vaches Holstein, n'a pas encore intégré ni les possibilités d'acclimatation d'autres souches à double finalité ni le poids des races locales.