Présentation à Rabat de l'ouvrage "Parcours et perspectives de la coopération italienne au Maroc"    « Nouvelle UMA » : L'Algérie et la Tunisie isolées dans leur manœuvre    Enseignement : Des conseils de discipline pour les enseignants « réfractaires »    Aziz Akhannouch au Parlement pour le bilan de mi-mandat    Sahara marocain. Plein soutien de la Sierra Leone à l'intégrité territoriale du Maroc    Agriculture : la relation Maroc-UE est « très riche »    Allemagne : Le Pavillon du Maroc fait sensation à la Foire de Hanovre    SIAM : FILIERE M de Marjane Group au cœur de l'agriculture responsable (VIDEO)    Programme « Villes Sans Bidonvilles »: Conditions de vie améliorées pour 334.000 familles    Nouveau record: le trafic aérien en hausse de 14% au 1er trimestre au Maroc    Al Moutmir et l'écosystème agricole : un partenariat pour l'avenir du secteur    Traversée du détroit de Gibraltar : de nouveaux navires marocains attendus    Congrès des 70 femmes d'expertise d'Afrique: vers une valorisation du savoir-faire des Africaines    Alerte aux intempéries en Arabie saoudite    La Libye remercie le Roi Mohammed VI pour le soutien du Souverain à la cause libyenne    Un Marocain à la tête de la mission de l'OMS au Soudan    INDH : Le Centre médico-psycho-social de Tit Mellil, un accompagnement pluridimensionnelle innovant    Suicide au Maroc, le fléau prend des proportions inquiétantes    La Centrafrique se penche sur les paysages dégradés    Edito. De grâce, un consensus !    UNESCO: Lancement d'une initiative pour promouvoir les compétences numériques des alphabétiseurs au Maroc    Gospel & Gnaoua aux couleurs d'une histoire africaine commune au sud des montagnes du Haut Atlas    2M TV : ElGrandeToto et Dizzy Dros jury d'une compétition 100% Rap    « Moroccan badass girl ». Le nouveau film de Hicham Lasri sort dans les salles nationales    Identification des besoins des populations : alliance entre l'INDH et l'ONDH    Le tourisme d'affaires, une aubaine pour le Rwanda    Sécurité : Hammouchi rencontre le Chef du service de sécurité de l'Etat du Qatar    Nouvel hippodrome de Rabat : la SOREC choisit l'architecte Said Berrada    La Côte d'Ivoire casse la tirelire pour la culture    Le dialogue social dans le secteur de la santé se poursuit et a permis de réaliser plusieurs revendications    La sélection algérienne de handball se retire du championnat arabe des jeunes organisé au Maroc    Météo: le temps qu'il fera ce mercredi 24 avril    L'envoyé du Président du Conseil présidentiel libyen exprime les remerciements de son pays à SM le Roi pour le soutien constant à la cause libyenne et souligne l'importance du renforcement de l'UMA    Victime de racisme, une influenceuse marocaine se fait cracher dessus à Paris et porte plainte [Photos]    Afrique du Sud: saisie d'une importante quantité de drogues au KwaZulu-Natal (police)    Réunion africaine de haut-niveau sur la lutte contre le terrorisme: l'expérience du Maroc mise en avant à Abuja    L'ONMT enfile le tablier pour conquérir des parts de marché    Salon maghrébin du livre à Oujda : le best of de la 4e édition    Guerre à Gaza: Le point de la situation    Benmoussa : La lecture contribue à l'amélioration des apprentissages des élèves    Rabat accueille la 14e édition de la course féminine de la victoire le 28 avril    Al Ain déterminé à prolonger le contrat de Soufiane Rahimi    Foot: La sélection nationale olympique en stage de préparation au Complexe Mohammed VI à Maâmora    L'Union africaine rattrapée par la cohérence politique : le cas du Polisario et de la Kabylie    Bilal El Khannous en lice pour le Soulier d'Eben    Carte du royaume : L'Algérie refuse d'affronter l'équipe marocaine de handball    Italian rock icon Zucchero to close Jazzablanca Festival    UNESCO : L'Algérie prépare un dossier pour le classement du zellige    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La bataille des têtes de liste entamée
Publié dans Challenge le 06 - 07 - 2014


Mustapha Bakkoury, SG du PAM.
C'est par groupe que des «militants» quittent un parti pour en rejoindre un autre. Ce n'est pas sain, parce que c'est une manière de préparer les candidatures et rien d'autre.
Chaque jour, la presse nous apprend que dans telle ville ou telle bourgade, un groupe a quitté le parti X pour rejoindre un autre parti. Les communiqués se ressemblent, ils font tous état de divergences organisationnelles avec la direction. Il n'y a ni idéologie, ni politique là dedans. Tous les partis, y compris le PJD, sont concernés. Ils payent là le tribut de «l'ouverture» aux notables.
En fait, c'est une réalité assez sombre. Les caïmans ne veulent pas vivre dans le même marigot. L'enjeu est tout simplement la tête de liste lors des élections communales. Les dirigeants de ces micro-scissions sont tous des élus locaux, parfois des parlementaires. Si la direction montre sa préférence pour un autre candidat putatif, ils préfèrent chercher refuge chez un autre parti, moins bien implanté dans la région et surtout qui n'a pas de ténor en vue. Tous les partis, sans exception dénoncent ces pratiques officiellement, mais accueillent à bras ouverts les néo-arrivants. Des spécialistes du nomadisme politique ont trouvé refuge chez les deux partis de gauche ou l'Istiqlal, au point de diriger l'organisation dans leurs régions quelques semaines après leur adhésion.
Le PAM innocent !
Partis de la majorité ou de l'opposition, ils ont stigmatisé ces valses au sein du parlement. Ils ont même trouvé une victime expiatoire, un prétendu coupable pour cacher les turpitudes de la classe politique : le PAM (Parti Authenticité
et Modernité). Ce parti est non seulement accusé de débauchage à grande échelle, mais d'y être aidé par les autorités locales.
Seulement, Bakkoury et les siens font eux aussi de la politique. Ils savent que parce qu'ils sont en tête des sortants, puisqu'ils dirigent le plus grand nombre de communes, ils sont la cible préférée des autres en général et du PJD en particulier. Ils savent aussi que la stratégie tendant à les lier à des secteurs étatiques, les sorties des Benkirane, Aftati, Driss Lachgar et les autres, laissent des traces, même si aucune preuve matérielle n'est versée au dossier. Alors, ils ont pris une décision historique : ils ne présenteront aux élections aucune personne qui ne justifie pas d'une ancienneté de quatre ans au PAM. Cela signifie que si transfuges il y a, ils ne seront pas candidats aux prochaines élections et devront attendre d'autres échéances électorales pour prétendre concourir au nom du PAM. Si tous les partis prenaient la même décision, le nomadisme prendrait fin de lui-même puisqu'il n'est animé que par des prétentions électorales.
Mais au-delà des discours, les partis sont incapables de prendre une telle décision. Les élections locales révèlent les insuffisances organisationnelles des partis en lice. Même les six plus grands n'ont pas les moyens de couvrir tout le territoire national. S'il y a un trop plein de candidats dans les grandes villes, ils s'arrachent les notables ailleurs, sans avoir aucune certitude sur les moyens de les contrôler ensuite. C'est ainsi qu'on a vu des présidents de commune changer de bord avec l'ensemble des élus communaux. Cela s'est vu dans des petites communes, mais aussi dans des villes comme Al Hoceima où la liste du PAM en 2009 était celle du PPS en 2003.
Il faut savoir que le financement des partis dépend du nombre de candidatures, des voix recueillies et du nombre d'élus. Un parti qui ne présenterait que des militants avérés, couvrirait dans le meilleur des cas, le tiers des circonscriptions et se condamnerait à une quote-part misérable dans le financement public. C'est la motivation principale de la course aux notables qui a abouti à la disparition quasi-totale du parti de militants, le dernier, le PJD étant lui-même fortement touché par ce virus, surtout en zone rurale.
Cette année, il y a une dimension supplémentaire qu'il faut prendre en considération. Le poste le plus « recherché » n'est plus la mairie ou la présidence de commune, mais la région, parce qu'elle aura beaucoup plus de prestige, de prérogatives, de moyens et que son président sera l'élu le plus important. Par définition, dans une région il y a plus de notables que dans une commune. Cette bataille-là sera féroce et c'est pour cela que l'on assiste à ces exodes collectifs. L'anoblissement de la politique ne peut être fait contre la volonté de ses acteurs. La mauvaise monnaie a définitivement chassé la bonne. n


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.