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Entretien : «Un échange réussi se fait en premier lieu entre deux structures»
Publié dans Finances news le 10 - 02 - 2011

Un projet franco-marocain entre la Compagnie du Jour et Dabateatr, donne naissance à «Oedipiades».
Rencontre avec Karim Troussi, metteur en scène de théâtre, qui nous livre ses impressions.
- Finances News Hebdo : Pour mieux connaître Karim Troussi, parlez-nous de votre parcours professionnel ?
- Karim Troussi : Je suis metteur en scène, pédagogue et coach. J'ai commencé ma carrière au Maroc avant de partir compléter ma formation en France au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique de Paris, au Centre National du Cirque de Chalons… Très vite, je me suis intéressé aux aspects corporels, sensoriels et aux fondamentaux du jeu de l'acteur. J'ai donc travaillé avec divers chercheurs : Alexandre Del Pérugia sur la pédagogie, le geste et l'acrobatie, Alfred Tomatis sur l'oreille et la voix et avec d'autres sur la kinésiologie, le massage... Depuis 15 ans, je développe, en tant que pédagogue, un travail autour de la thématique «corps, jeux, perception», centrée sur la sensibilité corporelle de l'acteur et son autonomie. C'est un travail que je partage avec les élèves des grandes écoles (j'ai enseigné 10 ans à la Comédie de Saint- Etienne, 3 ans à l'ENSATT…); mais également avec des artistes que j'accompagne dans leur parcours professionnel et artistique. Je me suis tout particulièrement spécialisé dans le développement artistique de groupes musicaux (tels que Babylon Circus, Hurlement de Leo, Melk, Fanfarnaüm…) et la mise en scène de concerts. En tant que metteur en scène de théâtre, je compte aujourd'hui plus d'une vingtaine de mises en scène à mon actif. Entre autres, je suis metteur en scène associé à la Cie du Jour (Grenoble – France), à qui l'on doit le projet «Oedipiades».
- F. N. H. : Comment vous êtes-vous finalement orienté vers la mise en scène théâtrale ?
- K. T. : J'ai toujours eu besoin d'amener des histoires au public, afin que celui-ci puisse rêver et réfléchir, c'est pourquoi je suis devenu metteur en scène.
- F. N. H. : Si on demande quelle est la devise de Karim Troussi dans sa vie de tous les jours, quelle serait votre réponse ?
- K. T. : La devise qui me conviendrait le mieux serait : «Tout, sauf l'à peu près».
- F. N. H. : Quelles sont les personnalités que vous avez rencontrées au cours de votre parcours et qui vous ont marqué?
- K. T. : J'ai beaucoup de chance car j'ai fait de très belles rencontres tout au long de mon parcours professionnel. Entre autres, avec Ariane Mnouchkine, Peter Brook, Juliette Binoche, Niels Arestrup…
Une des rencontres très importantes de ma carrière a été avec Mohamed Choukri. En effet, il m'a donné une leçon inestimable : il m'a appris que dans l'écriture il y a deux génies : celui d'écrire et celui de s'asseoir ; le premier est accessible à beaucoup de gens, tandis que le second est loin d'être à la portée de tous. L'art n'est pas qu'une histoire de talent ou de don, c'est surtout une question de travail.
- F. N. H. : Vous êtes le metteur en scène d'une nouvelle pièce théâtrale «Oedipiades» de l'auteur Drissi Ksikes Racontez-nous le scenario ?
- K. T. : «Oedipiades» raconte le retour à la maison de Moussa qui vient de passer sept ans en prison. Il est accueilli par son fils Ali qui ne sait pas comment recevoir ce père méconnu. Après le retour de Moussa commence la confrontation du père et du fils autour d'un match de foot. Entre disputes, révélations et reproches mutuels, les retrouvailles tournent au règlement de comptes…
- F. N. H. : Quel est le message que l'auteur a voulu véhiculer à travers cette pièce ?
- K. T. : La meilleure réponse à cette question est celle qu'a faite Driss Ksikès, l'auteur d' «Oedipiades» : «Le théâtre n'est pas là pour apporter des réponses, mais pour nous présenter l'ensemble des questionnements possibles». «Oedipiades» interroge la relation père-fils.
- F. N. H. : Quelles sont vos impressions après les premières représentations d' «Oedipiades» au Maroc ?
- K. T. : La rencontre avec le public est toujours un moment étrange. Après des mois de préparation, de réflexion, de recherche et de répétitions, on se livre enfin au public… Et quel plaisir s'il savoure ce moment ! Ça a été le cas à Tanger et Tétouan…
- F. N. H. : Cette pièce est le fruit d'un partenariat entre la France et le Maroc. Que pensez-vous de cet échange culturel ?
- K. T. : J'ai souvent eu l'occasion de participer à des projets d'échange culturel : au Togo, en Allemagne, en Roumanie, en Chine, au Brésil et, régulièrement, au Maroc et cela m'a appris une chose : bien plus qu'entre deux pays, un échange réussi se fait en premier lieu entre deux structures. Cette pièce est avant tout le fruit d'un partenariat entre la Compagnie du Jour et le Dabateatr. Pour moi, l'échange est une question de troc : comment chacun peut-il apporter sa pierre à l'édifice ? Les deux compagnies ont su rendre ce troc fructueux grâce à leur langage commun en terme d'organisation des projets. Cet échange n'aurait bien sûr pas pu avoir lieu non plus sans le soutien des Instituts Français de Tanger-Tétouan et de Rabat et sans nos partenaires que sont Cultures France, la Ville de Grenoble, la région Rhône-Alpes… Sans ces soutiens des projets comme celui-ci ne peuvent pas exister.


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