Avec la propagation du coronavirus dans le monde, les études et données relatives à la mortalité, à la contamination ou encore aux rémissions se multiplient. Des enquêtes sérologiques récentes ont été effectuées par l'université de Californie, à Santa Cruz, et par l'Université de Cambridge, entre autres, sur la population générale en Espagne, en Angleterre, en Italie et en Suisse sur le risque de mortalité lié à la Covid-19 en fonction de l'âge et du sexe. Les études ont confirmé que des facteurs tels l'âge et le sexe augmentent considérablement les risques de décès liés à la Covid-19. La recherche a montré que les personnes âgées, le hommes et ceux qui ont des problèmes de santé sont plus vulnérables face au Covid-19. Et de préciser que le risque de décès peut atteindre plus de 11 % chez les plus de 75 ans et est jusqu'à deux fois plus élevé pour les hommes que pour les femmes. Le taux de mortalité dû à l'infection (IFR) serait, selon l'étude, loin d'être le facteur le plus important de prédiction du risque de décès d'une personne infectée. Le sexe, ce facteur de risque important Les chercheurs de l'Université de Cambridge, eux, estiment que l'âge ne peut pas tout expliquer, ils tempèrent que le sexe est un facteur de risque important. « Les hommes ont approximativement deux fois plus de chances de mourir du coronavirus que les femmes », indique la recherche. Une divergence expliquée par les différences en matière de réponse immunitaire chez les deux genres.
Agés entre 15 et 44 ans : moins de risques
Et les chercheurs de montrer que les différences du ratio de mortalité d'un pays à l'autre dans les estimations pour les groupes d'âge les plus élevés soutient l'idée qui stipule que le risque de mourir du Covid-19 dépend aussi des conditions de santé défavorables, de la capacité des systèmes de soins de santé et de la propagation ou non du virus dans les maisons de retraite et dans d'autres établissements de soins pour personnes âgées. D'après une expérience menée en Angleterre, dont les résultats ont été publiés sur le serveur de prépublication MedRxiv, sur 109 000 adolescents et adultes dépistés, environ 6 % possédaient des anticorps contre le SARS-CoV-2. Des données qui démontrent qu'un IFR global pour l'Angleterre est de 0,9 %, soit 9 décès pour 1 000 cas. L'IFR était proche de zéro pour les personnes âgées de 15 à 44 ans, peut aller jusqu'à 3,1 % pour les 65-74 ans et est de 11,6 % pour toute personne plus âgée Aussi, les pays présentant des fréquences plus élevées des personnes souffrant de diabète, d'obésité ou des maladies cardiaques, auront un IFR plus élevé. Nombre d'interrogations entourent encore cette pandémie qui, à l'heure, est toujours "mal comprise" par les professionnels qui indiquent que ce virus pose une multitude de problèmes de santé, à long terme. * Lire aussi : Pourquoi l'Allemagne enregistre un taux de mortalité faible ?