La zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) entre officiellement en vigueur à partir du 1er janvier 2021, avaient convenu les Chefs d'Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l'Union africaine. Le traité relatif instaurera la plus vaste zone de libre-échange au monde, avec 1,2 milliard de personnes potentiellement concernées. Ce grand projet a été lancé le 21 mars 2018 lors du Sommet extraordinaire de l'Union africaine sur la ZLECAF tenu dans la capitale rwandaise Kigali. A cette occasion, SM le Roi Mohammed VI avait affirmé que «le Maroc croit à un co-développement fondé sur la coopération intra africaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts. Il s'agit là, somme toute, des conditions inhérentes à toute croissance inclusive, au développement humain et durable de notre continent ». En marge du 12ème Sommet extraordinaire de l'Union africaine, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait indiqué que l''opérationnalisation de la Zone de libre-échange continentale africaine « s'inscrit parfaitement dans la vision de SM le Roi Mohammed VI pour une Afrique intégrée et prospère ». Il s'agit, selon le Ministre, d'un catalyseur du "Made in Africa", ouvrant des perspectives importantes de développement des entreprises, y compris à l'international, et de création de pôles de croissance régionaux interconnectés, grâce, en particulier, à l'accroissement des échanges commerciaux et des investissements intra africains. Il est à noter que le changement ne sera pas remarquable au lendemain de cette opérationnalisation qui voit le jour après une série de réunions de dirigeants et experts du continent. Toutefois, à l'horizon 2035, les pays africains devront avoir aboli entre 85 et 90% des tarifs douaniers sur les biens et les services échangés au sein du continent.