Après la démission présentée par le Ministre pjdiste Mostafa Ramid au chef du gouvernement Saad Eddine El Otmani, c'est au tour de Driss El Azami Idrissi d'annoncer son départ des instances du Parti de la Justice et du Développement (PJD). El Azami Idrissi a présenté sa démission de la présidence du Conseil national du parti du secrétariat général, en raison, dit-il, des "désaccords internes relatifs à la direction que prend le parti". Dans sa lettre de démission datée du 25 février, parvenue à 2m.ma, El Azami Idrissi, qui est aussi Maire de Fès, a affirmé ne plus pouvoir "tolérer ou comprendre, ni expliquer ou accepter ce qui se passe à l'intérieur du parti, ni le changer et donc je ne veux pas en être témoin", a-t-il indiqué. El Azami a regretté l'état actuel du parti, ses positions qu'il juge non conformes à ses principes. Il reproche, entre autres, à sa formation politique d'avoir minimisé le Conseil national en le transformant en une instance dont l'objet est exclusivement de calmer et d'absorber la colère des militants et les bases du PJD. "Je sais que cette décision est difficile et que son impact l'est encore plus, mais les choses ne peuvent plus continuer ainsi", a ajouté le PJDiste. Plus loin, le dirigeant a précisé que le Parti doit revoir son approche refusant que le PJD ait adopté une posture réactive plutôt que proactive et qu'il accepte toutes les décisions exécutives. "Il faut que de telles positions difficiles soient prises, pour que le parti puisse se rassembler, reprenne l'initiative, renouvelle son approche et interroge la direction avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il insisté.