Des unions, collectifs, réseaux d'associations et citoyens dénoncent dans un communiqué les agressions physiques et sexuelles perpétrées sur une jeune femme en situation de handicap mental dans un bus de M'dina Bus. Le document, envoyé par l'Union nationale des associations œuvrant dans le domaine du handicap mental, dénonce ainsi « ces actes sauvages » et exprime une profonde inquiétude quant à « la multiplication des cas de violence orientée vers les filles et les femmes en situation de handicap en général et celles ayant un handicap mental en particulier ». Ainsi, les signatures dudit communiqué s'indignent « de toute forme de silence, de complicité passive ou active, ou normalisation avec ce genre de comportement » et condamnent « toute forme de violence à l'égard des filles et femmes en situation de handicap » ou d'autres « sous prétexte de leur tenue vestimentaire ou leurs habitudes de vie». Dans leur plaidoyer, les signataires interrogent également les autorités publiques sur « les mesures entreprises pour protéger les filles et femmes en général et celles sans logement, sans revenu digne, sans famille ou soutien », ainsi que « les mesures d'urgence et les mesures structurelles entreprises pour prévenir et éradiquer le phénomène de violence à l'égard des filles et des femmes handicapées ». Les auteurs du communiqué appellent à « s'assurer des conditions socio-économiques dans lesquelles vit cette dernière et de mettre tout en œuvre pour lui assurer les conditions d'accès à une vie digne et une réelle protection sociale et juridique », « garantir la mise en œuvre effective des dispositions de la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées notamment les articles : 5-6-15-16 et 17 » et « mobiliser les instruments institutionnels et constitutionnels autonomes qui sont mandatés pour la protection des droits de ces femmes ». Pour rappel, la victime de l'agression perpétrée à bord d'un bus a été retrouvée ce mardi. Les données préliminaires ont indiqué que la victime, âgée de 26 ans, est issue de la ville de Salé, et avait déjà suivi un traitement à des périodes différentes pour des troubles mentaux. Le service préfectoral de la police judiciaire de Casablanca poursuit son enquête sur cette affaire, en attendant de déférer les six prévenus au parquet compétent près de la Cour d'appel de Casablanca dès la fin des procédures d'enquête