Le Premier secrétaire de l'Union Socialiste des Forces populaires (USFP), Driss Laghgar, a estimé que l'actuelle direction du parti a hérité d'une formation totalement minée par les guerres intestines pour la « ministrabilité » ou encore la députation. Lachgar, qui était l'invité de l'émission web d'Hespress « Niqach fi assiassa » à diffuser dimanche soir, a affirmé qu'il « endosse avec les autres membres de la direction, l'entière responsabilité de la situation actuelle du parti de la Rose, et qu'il ne fera porter le chapeau à personne d'autre ». Pour le dirigeant USFPiste, si le parti est « à bout de souffle », c'est parce qu'en réponse à l'appel de feu Hassan II, il a fait prévaloir les intérêts de la nation sur les siens, « mais la gestion des affaires gouvernementales a négativement impacté les structures de l'USFP ». Ceci, a-t-il ajouté, en plus de « la course à ministrabilité et la députation, et les différends entre composantes du parti au moment où il ne fallait pas, qui ont fait que l'USFP s'esquinte ». A ce propos, Lachgar a assuré qu'il ne peut en aucun cas « fuir sa responsabilité ou la faire endosser à autrui, car toutes les décisions organisationnelles et de participation au non au gouvernement, ont été prises de manière collective ». Et de souligner que l'opération de réconciliation lancée au sein du parti de la rose est une sorte de remise en question « qui a pris une connotation historique avec les hommages rendus aux leaders du mouvement ittihadi et figures emblématiques de l'USFP». Ces mêmes leaders, dont d'anciens premiers secrétaires de la rose, ont fait part de leur soutien de ce mouvement de réconciliation, a-t-il indiqué, notant que cette opération « a permis de faire revenir des militants qui, à un certain moment, étaient en conflit avec le parti ». Commentant les appels à la convocation d'un congrès extraordinaire courant 2020, Lachgar a estimé que «sa responsabilités n'en est que plus grande », mais il a tenu à faire part de son « refus absolu » de ce pas, initié par Hasnae Abouzid. « Critiquer le parti requiert d'abord une appartenance à ses structures, ce qui n'est pas le cas de Hasnae Abouzid », a-t-il mis en avant, assurant que « cette dernière a gelé son adhésion au parti, l'a critiqué et fait montre d'une réelle schizophrénie, alors que l'USFP ne peut plus supporter ce genre de délires ».