Le Conseil national du Parti Justice et Développement (PJD) a critiqué ce qu'il a qualifié de « pressions » exercées sur ses militants et ses candidats par certains rivaux politiques lors des dernières élections électorales, exprimant ses regrets devant « l'implication de certains hommes d'autorité » dans ces pratiques. Le PJD a considéré, dans le communiqué final de son Conseil national tenu, samedi à Rabat, que « ces pressions sont incompatibles avec les principes de neutralité, et les fondements et les règles d'une concurrence honnête qui devraient caractériser chaque épreuve électorale libre et juste ». Le Conseil national du parti de la Lampe a dénoncé « les violations et dysfonctionnements constatés lors des élections, que ce soient les amendements régressifs qui ont affecté les lois électorales ou encore les radiations et les doublons d'inscriptions à l'occasion de la révision exceptionnelle des listes électorales ou encore l'usage massif de l'argent pour l'achat des votes. Le PJD a fustigé dans son communiqué, dont Hespres FR détient une copie, « la manipulation des procès-verbaux, la non-remise de certains d'entre eux, la remise d'autres en dehors des bureaux de vote, l'orientation directe des électeurs le jour du scrutin, ou le retard injustifié dans l'annonce des candidats vainqueurs ainsi que la non-publication jusqu'à présent des résultats détaillés et de la répartition détaillée des votes. Le PJD a condamné « les formes de corruption électorale qui ont conduit à l'annonce de résultats qui ne reflètent pas la réalité de la carte politique et le libre arbitre des électeurs, et constituent un recul de notre expérience démocratique et des acquis que notre pays a accumulés dans ce domaine. Le Parlement du PJD a loué « la démission collective du Secrétariat général qui incarne le principe de liaison entre responsabilité et reddition des comptes, qui constitue un comportement politique rare sur la scène partisane ». Le PJD a annoncé, dans ce sillage, l'élection de la Commission préparatoire de son Congrès national extraordinaire dont la présidence a été confiée à Jamaâ El Mouâtassim, Abdelaziz El Omari, Abdelhaq El Arabi et Nabil Chikhi. Le Congrès national extraordinaire du PJD se tiendra, selon ledit communiqué, d'ici la fin d'octobre prochain, afin d'élire une nouvelle direction qui va gérer la prochaine étape et préparer la tenue du Congrès national régulier du parti. Notons qu'avec 13 sièges remportés lors des élections législatives du mercredi, le Parti Justice et Développement (PJD) est entré dans les annales de la politique devenant semble-t-il le premier parti à avoir vu son score divisé par dix entre deux scrutins (125 sièges en 2016). Une débâcle sans précédent.