Le président français Emmanuel Macron est attendu samedi à Jeddah, en Arabie Saoudite, pour rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane. Principaux sujets entre les deux hommes: Le Liban et la stabilité de la région. Après sa visite aux Emirats arabes unis où il a signé le plus gros contrat d'avions de chasse de l'histoire de l'hexagone pour 17 milliards d'euros, le chef d'Etat français continue sa tournée dans le Golfe ce samedi avec une rencontre spéciale, celle du prince héritier Mohammed ben Salmane dit MBS. Vendredi, Emmanuel Macron a affirmé qu'il était nécessaire de parler à l'Arabie saoudite pour « œuvrer à la stabilité de la région » mais surtout pour parler du dossier libanais, pays cher à la France. « La France a un rôle à jouer dans la région (...) mais comment vouloir œuvrer à la stabilité de la région, comment vouloir traiter du Liban et traiter de tant de sujets en ignorant le premier pays du Golfe en terme de géographie et de taille », a déclaré M. Macron en faisant référence à l'Arabie Saoudite. Ryad est l'un premier bailleur de fond au Liban, mais ces dernières années, le pays a vu son influence diminuer considérablement depuis la démission du Premier ministre, Saad Hariri, et l'emprise du Hezbollah, allié de l'Iran, sur la scène politique libanaise. L'Arabie Saoudite qui veut asseoir son influence au Liban, a rappelé son ambassadeur et demandé à l'ambassadeur du Liban de quitter son territoire après une bourde commise par le ministre de l'Information, George Kardahi. Le ministre qui a rejoint le gouvernement en septembre avait donné une interview un mois auparavant dans laquelle il critiquait l'intervention militaire de Ryad au Yémen et affirmait soutenir les rebelles Houthis. Vendredi, alors que le gouvernement libanais a tout fait pour tenter de résoudre les tensions, le ministre en question a finalement pris la décision de présenter sa démission. Une décision qui a été saluée par le Premier ministre Najib Mikati mais aussi par Emmanuel Macron qui a exprimé ses espoirs de « pouvoir réengager l'ensemble des pays du Golfe dans la relation avec le Liban ».