Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a obtenu gain de cause en arrachant à l'Union européenne 2 accords pour assurer la stabilité énergétique de l'Espagne. Un accord sur un plafonnement de gaz et un autre sur des achats européens communs d'énergie. Après de longues heures de négociations marathon pendant le sommet européen, où se sont rencontrés les dirigeants des 27, l'Espagne a tiré son épingle du jeu pour obtenir des accords pour protéger sa souveraineté en pétrole. Le chef du gouvernement espagnol, mène depuis une semaine une course contre la montre pour rallier à sa cause les principaux pays de l'UE pour créer un système d'achat d'énergie européen commun face à un environnement incertain, surtout depuis la reconnaissance espagnole de la proposition marocaine de règlement de la question du Sahara qui a irrité l'Algérie, 2ème fournisseur de gaz de l'Espagne. x Publicité Pedro Sanchez a réussi à convaincre les Européens pour sa proposition d'achats groupés, ce qui leur permettra d'avoir un plus grand pouvoir de négociation et une force de proposition face aux producteurs. Deuxième coup de maitre du leader espagnol, un traitement spécial accordé à l'Espagne et au Portugal en ces temps de crise. Bruxelles autorisera les deux pays à plafonner temporairement les prix du gaz utilisé pour produire de l'électricité, cela fera baisser rapidement la facture d'électricité des consommateurs et des entreprises, en moins d'un mois. « Enfin, l'exception ibérique est reconnue », a déclaré le chef du gouvernement espagnol, qui a plaidé sa cause devant les autres pays européens en mettant en avant la particularité des deux pays, présentés comme un « îlot énergétique ». « La Commission européenne autorisera l'Espagne et le Portugal une mesure exceptionnelle et temporaire qui n'implique pas de subventionner le gaz, qui ne modifie pas les incitations aux énergies renouvelables, mais qui permettra aux deux gouvernements de baisser les prix de l'énergie », a-t-il ajouté. La Commission se réserve le dernier mot pour approuver cette mesure en particulier, l'Espagne devra démontrer qu'elle fausse pas de manière excessive la concurrence européenne.