Dans son dernier rapport annuel 2021, le Conseil de la concurrence a estimé que le soutien au pouvoir d'achat reste l'une des préoccupations majeures du gouvernement que la crise sanitaire a remis aux premiers plans, en particulier les modalités permettant de soutenir équitablement les catégories sociales en situation difficile. En effet, dans son rapport annuel, le Conseil de la Concurrence a indiqué que la question de la fixation des prix auquel répond la logique de compensation s'inscrit dans cette lignée et son opportunité soulève encore des débats, comme celui de la suppression de la Caisse de compensation. Dans ce contexte, le Conseil de la concurrence estime que le çiblage des aides publiques et leur versement aux catégories sociales les plus fragiles s'avère plus efficace que les prix subventionnés en tant que moyen de stabilisation des prix. À cet effet, le rapport soutient que le chantier Royal relatif à la mise en place d'un registre social unifié (RSU) constitue un cadre propice pour la mise en œuvre de cette politique publique en permettant de disposer des instruments techniques adéquats afin mieux canaliser les aides. Ainsi, en permettant la sélection et l'identification des bénéficiaires via les données du registre national de la population (RNP), le Conseil de la concurrence souligne dans son rapport que le RSU permet la convergence des programmes au sein d'un système intégré de politiques publiques. Par conséquent, cet outil est susceptible, selon le Conseil, non seulement d'accroitre le rendement des programmes prévus dans le cadre de la protection sociale, mais aussi d'apaiser les tensions sur le pouvoir d'achat des ménages moyennant la distribution équitable et efficace des aides directes de l'Etat. En agissant de la sorte, le Conseil estime dans son rapport que le système auquel est adossé cet outil, dont la mise en œuvre et la généralisation sont attendues pour la fin de 2022, contribuera à pallier l'augmentation des prix et maintenir un fonctionnement concurrentiel des marchés.