Il est dit qu'en matière de lutte contre le trafic de drogues les dealeurs ont toujours une longueur d'avance sur les forces de l'ordre pour déjouer le contrôle policier. Et c'est qu'à ce petit jeu, en changeant de méthode à chaque fois et en s'arrangeant à être les premiers sur tout moyen sophistiqué la lutte est rude pour les forces de l'ordre. Les trafiquants pour rester dans le coup, en étaient venus à l'usage de drones. C'est plus que jamais d'actualité, en témoigne le narco-drone développé pour la circonstance dans le nord du Royaume. Mais c'est mal connaître nos Forces de l'ordre qui ne s'en laisseront plus conter et veilleront à se rattraper et souvent de manière magistrale. Au Maroc, où "l'ubérisation de la vente de drogue" aussi bien à l'interne qu'à l'externe, nos forces de l'ordre procèdent, en tout cas, à des contrôles d'un autre genre. Pour la Gendarmerie Royale du Maroc, les vendeurs de drogue qui utilisent en effet « des communications pas toujours accessibles aux services de police » périront avec l'arme utilisée "bach kelti tmout », à travers ce drone qui n'a jamais été plus de circonstances qu'aujourd'hui. Sans en vouloir vraiment internationaliser ce phénomène notre Gendarmerie Royale (GR) veille à contrer donc le contrôle ou plutôt la surveillance du trafic de la drogue, mais pas que, puisque l'immigration illégale est également dans le collimateur ou le viseur, la GR utilise à cet égard ce moyen sophistiqué et outil précieux qu'est le drone. En effet, la GR utilise cette arme dans le cadre d'une opération dont l'objectif principal est celui d'encercler les zones montagneuses pour traquer les nombreux dépôts de stockage du cannabis. Dernièrement, la multiplication des dépôts de stockage du cannabis dans les faubourgs situés entre la ville du Détroit, Tanger et Larache a poussé GR à utiliser ces drones pour traquer les trafiquants, mais également les réseaux d'immigration illégale. A travers cette opération, la GR a détecté également et par rebond les lieux où est cultivée cette plante du cannabis en dehors du cadre légal. A cet effet, plus de 40 tonnes de cannabis ont été saisies par les services de la GR dans un dépôt de la commune de Zâaroura. Et d'une pierre deux coups ils ont également réussi à saisir des tonnes de cannabis stockées par un élu à l'intérieur de sa maison. Le malheureux représentant de la population locale s'en est retrouvé en cavale qui ne devrait pas perdurer longtemps, le parquet compétent de Tanger a d'ailleurs émis un mandat d'arrêt national contre lui. Outre ces saisies d'importantes quantités de cannabis, les gendarmes ont également arrêté des individus déclarant s'approvisionner dans les dépôts situés dans ces périphéries et dont les propriétaires vivent dans les villes avoisinantes. Ce processus de lutte contre le trafic de drogue déclenché par la GR a du bon surtout si l'on sait qu'il ne se limite pas qu'au trafic du cannabis et ses dérivés, mais à bien d'autres drogues plus nocives telles la cocaïne. Pour en avoir une idée du trafic réel, environ 1.140 tonne de cocaïne ont transité depuis 2019 par l'Afrique de l'Ouest. Soit une valeur marchande de 57 milliards d'euros. C'est dire, si le trafic de drogue ne cesse de croître en Afrique de l'Ouest où 14,2 tonnes de cocaïne sont saisies chaque année en moyenne entre 2019 et 2022. C'est que depuis plusieurs années, le Royaume est la cible des cartels sud-américains qui veulent faire du Maroc un hub de transit de « la blanche » vers le marché européen à travers "les routes du kif". Mais c'est sans compter sans le flair de nos policiers et gendarmes, qui essaient de s'adapter de plus en plus à leurs ruses, même les plus invraisemblables. A cette offensive omniprésente des cartels d'Amérique latine source colossale de corruption, sûr que nos services anti-drogues veillent au grain et s'activent volontiers à déjouer et souvent avec succès.