Alors même que les frontières entre le Maroc et l'Algérie sont fermées et que le niveau de nos échanges formels ou informels est pratiquement nul, les barrières du point de passage de Zouj Bghal (Oujda) se sont pourtant levées, en ce jeudi 8 décembre 2022. Mais que l'on se rassure, elles ne se sont pas levées pour cause de Coupe du Monde ou autre célébration de l'historique qualification en quarts de finale quoique le peuple algérien ait explosé de joie et a fêté la victoire des Lions de l'Atlas un peu partout en Algérie. Non, les barrières ne se sont soulevés que le temps d'expulser 34 Marocains qui étaient détenus dans les prisons administratives de l'autorité pénale en Algérie. C'est en tout cas ce qu'a déclaré une source bien informée à Hespress. Elle a indiqué que les frontières entre l'Algérie et le Maroc se sont ouvertes en ce jeudi pour permettre l'expulsion de 34 Marocains. Notre source a également précisé que parmi les détenus dans les prisons administratives algériennes qui ont été expulsés aujourd'hui figuraient une femme, deux enfants mineurs et un mineur non accompagné. Dès leur entrée au Maroc, nos compatriotes ont été aussitôt libérés après avoir accompli les procédures de vérification d'identité, à l'exception d'une personne qui a été remise aux autorités de la ville de Temara recherchée en cela par la police dans une affaire de négligence familiale. Toutes ces personnes n'étant en aucun cas des contrevenants on peut se demander le pourquoi de leur incarcération dans les geôles d'Algérie dont surtout des mineurs et qui plus est, un non accompagné. C'est malheureux quand on sait que dans les rues d'Alger jusqu'à la frontière – fermée – avec le Maroc, les Algériens ont partagé notre joie en cette Coupe du Monde mêlant nos deux drapeaux et souligné de ce fait que les divisions n'ont jamais concerné nos deux peuples, mais qu'elles trouvaient leur essence dans l'entêtement des capos d'Alger et de leur marionnette fantoche qui s'adonne à chaque jour que Dieu fait, à ses clowneries, pour peu qu'il laisse ses maîtres piller les caisses d'Etat à loisir. Ces derniers, qui ont rompu les relations diplomatiques avec le Maroc il y a de cela 15 mois, n'ont de cesse continuent de leurs attitudes négative et agressive à saborder le Maghreb. Quand on voit le gâchis économique, politique, stratégique, social... que la Junte militaire d'Alger a jeté sur cette région du Monde, on n'ose même pas se demander le pourquoi de la chose, tant tout ce bon monde militaro-politique est décrit comme étant le vrai coupable d'une gabegie généralisée en Algérie où chacun trouve son profit et plus principalement ces capos de l'ANP. Cela bien entendu au détriment du peuple algérien bien plus préoccupé par son pouvoir d'achat à l'impact direct et désespérant sur son niveau de vie. Pourtant le récent regain de forme de l'économie nationale grâce notamment à l'augmentation des recettes d'exportation des hydrocarbures, aurait dû avoir une influence sur le taux d'inflation. Mais que nenni ! il demeure toujours élevé (le dernier rapport du FMI l'estime à 9,4 % en 2022). D'où l'inquiétude, car l'augmentation des prix des produits de large consommation, touche tout en chacun en Algérie excepté les gradés en uniforme et les commis d'Etat qui se gavent comme jamais auparavant. Une étude (bilan comparatif des prix et des salaires de 1995 à 2021) menée par le Syndicat algérien des travailleurs de l'éducation et de la formation (SATEF) soutient qu'en vingt-cinq ans, le pouvoir d'achat des Algériens a baissé de 60 %. Le Syndicat en a déduit que « les salaires d'avant permettaient de vivre mieux que maintenant ».