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Fouzi Ben Allal : Histoire d'un potentat déchu
Publié dans Hespress le 15 - 11 - 2018

Sur demande judiciaire du gouverneur de la préfecture de Skhriat-Temara, le tribunal administratif de Rabat a destitué Faouzi Benallal de ses fonctions de président de la commune de Harhoura. En l'espace d'une décennie et demi, ce cador istiqlalien, ex commissaire de police, avait transformé la ville, pour le meilleur comme pour le pire. Récit
Son « règne » sur Harhoura aura duré exactement 15 ans, 2 mois et 2 jours. Après deux mandats et demi à la tête du conseil communale de cette cité balnéaire à quelques encablures de Rabat, l'Istiqlalien Faouzi Benallal a été révoqué par décision judiciaire.
Lire aussi : Faouzi Benallal destitué de ses fonctions de président du Conseil communal de Harhoura
Ce limogeage justifié par le tribunal administratif de Rabat fait suite à plusieurs mois où Faouzi Benallal était contesté, poussé vers la sortie par sa propre équipe dirigeante.
Au niveau communal, les élus d'Harhoura -vice-présidents compris- attendaient de pied ferme l'expiration du délai de trois années du mandat du conseil pour présenter une requête demandant à leur président de démissionner, comme le stipule l'Article 70 de la loi organique relative aux communes. Les deux tiers des membres dudit conseil en exercice suffisaient pour révoquer l'idylle septuagénaire. Ils seront finalement 18 conseillers communaux sur 26 à désapprouver son action jugée « solitaire« .
Lâché par les siens
« Faouzi Benallal prenait des décisions en solitaire sans se soucier de ce qu'en pense le Conseil réuni. Les 85 pages que contient le rapport établi par l'Inspection générale de l'administration territoriale sont faites d'irrégularités et de dysfonctionnements criants », avance son premier vice-président Akil Adnani. Egalement issu de l'Istiqlal, l'élu est pressenti pour succéder à Faouzi Benallal. Pour mesurer, dit-il l'« outrance » de son ex chef, Akil Adnani rappelle des faits remontant au 31 juillet dernier, soit le jour de la célébration de la fête du Trône.
« Il était censé rejoindre Tétouan pour faire allégeance au roi. Mais il a déposé un certificat médical d'un mois, tout en délivrant le jour même, des autorisations signées de sa main. C'est sans compter la validation et la réalisation de nombreux projets immobiliers personnels ou en faveur de parties tierces sans prendre l'aval de l'Agence urbaine ou celui autorités locales » poursuit-il.
Contacté par Hespress FR, Faouzi Benallal n'a pas souhaité répondre à nos interrogations. « Veuillez m'excuser, mais je n'ai absolument rien à vous dire ce sujet », nous a-t-il lancé avant de raccrocher.
Au niveau de la préfecture de Skhirat-Temara, c'est le nouveau gouverneur Youssef Draïss, nommé le 28 aout dernier, qui a décidé de tirer au clair le flou de gestion dans lequel que vivait le conseil de la commune d'Harhoura. Il porta ainsi le coup fatal à un Benallal qui déclarait devant la presse avoir l'intention de démissionner « pour des raisons de santé ».
Le 29 octobre dernier, le représentant de l'autorité locale a demandé, au nom de la préfecture qu'il gouverne, la déchéance du mandat communal de Faouzi Benallal en se basant sur les dispositions de l'Article 64 de la loi organique relative aux communes qui l'autorise à saisir le tribunal administratif, juge ultime dans cette procédure.
Harhoura, c'était lui
Ex commissaire de police, ponte de l'Istiqlal où il milite depuis plus de 30 ans, ancien parlementaire et vice-président de la Chambre des conseillers, magnat de l'immobilier... Faouzi Benallal a métamorphosé la petite cité ruralo-urbaine d'Harhoura depuis sa première élection locale le 12 septembre 2003.
A l'époque, la commune était surtout réputée pour son palais royal, où Mohammed VI séjournait, du temps où il était prince héritier. Lieu de résidence de certains hauts commis de l'Etat comme l'ex conseiller de feu Hassan II, Ahmed Reda Guedia, Harhoura restait tout de même ce lieu paisible, où la classe moyenne supérieure de Rabat et de Témara venait profiter de ses plages et restaurants donnant sur le littoral et de son très populaire casino Saint-Germain aujourd'hui fermé.
Faouzi Benallal en fera un chantier à ciel ouvert. Le prix du foncier y décuplera. Et les résidences et autres villas de luxe y pousseront comme des champignons. Profitant de l'aubaine, « Faouzi Benallal est devenu en un laps de temps le premier promoteur immobilier de la ville en devenir, aucun investissement ne pouvait se concrétiser sans son aval », décrypte un habitant qui a assisté, durant ces 15 ans dernières années, à l'ascension fulgurante de l'élu.
C'était l'époque où Benallal était réputé avoir le bras long. « Il a su tisser de larges relations dans les arcanes du pouvoir, des cadres du Pachalik, à ceux de la préfecture, puis de la Wilaya, en passant par la gendarmerie et l'appareil judiciaire ».
Autres temps, autres mœurs, Faouzi Benallal sera rattrapé par ses vieux démons. Lui qui, à l'image de nombreux potentats locaux, se sentait libre de diriger une circonscription territoriale à sa guise.


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