La ministre de la Solidarité, de l'Intégration sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, a indiqué que son ministère travaille en collaboration avec les services de sécurité nationale pour conjuguer les efforts de lutte contre la mendicité électronique. La lutte contre ce phénomène doit être collective, impliquant les citoyens qui doivent ignorer les demandes de mendicité numérique, tout en encourageant la société civile à s'engager dans ce processus, a-t-elle estimé. Lors de la séance des questions orales, lundi à la Chambre des représentants, la ministre a relevé que le gouvernement, dans le cadre de la deuxième formule de la politique publique intégrée de protection de l'enfance, travaille à l'élaboration d'une stratégie intégrée visant à prévenir la mendicité avec des enfants, qu'ils soient issus de leur famille ou non. En ce qui concerne le dépassement de la capacité d'accueil autorisée dans les institutions de protection sociale, la responsable gouvernementale a souligné que plus de 2.000 institutions de protection sociale au Maroc accueillent plus de 110.000 personnes. Les services concernés reçoivent de nombreuses demandes d'extension de la capacité d'accueil de ses centres, et traitent celles qui sont acceptables, a-t-elle encore souligné, notant qu'un accompagnement est assuré jusqu'à résolution du problème. Dans ce sens, Hayar a révélé que 10% des institutions sociales au Maroc souffrent de problèmes de capacité d'accueil, et que jusqu'à présent, 200 centres de protection sociale ont été réhabilités. Dans le même contexte, la ministre a affirmé que le problème de la capacité d'accueil des établissements scolaires montre que le gouvernement oeuvre à lutter contre l'abandon scolaire, cependant, le manque de budget de gestion propre au ministère entrave ses efforts pour résoudre le problème de surpopulation dans ces établissements. Concernant l'engagement du gouvernement à sortir 1 million de familles marocaines de la pauvreté et de la vulnérabilité, la ministre de la Solidarité, de l'Intégration sociale et de la Famille a déclaré que son département vise cette année à soutenir 7 millions de familles marocaines, notant que le ministère a mis en place des programmes tels que le Pont de la famille et le programme Famille entreprenante, qui visent à encourager les familles à entreprendre. De nombreuses crises élargissent le cercle de la pauvreté dans le royaume, tout comme dans la plupart des pays du monde, a-t-elle estimé, faisant toutefois remarquer que le Maroc cherche à lutter contre ce phénomène à travers le projet du registre social unifié (RSU) et en encourageant la culture entrepreneuriale au sein des familles. En réponse aux questions des députés sur l'intégration des résidents des institutions caritatives dans le chantier de la protection sociale, Hayar a indiqué que la loi sur la protection sociale prévoit une disposition réglementaire concernant cette catégorie. En attendant sa mise en œuvre concrète, le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a mis en place une procédure pour traiter les situations de cette catégorie dans différentes régions du royaume, a-t-elle précisé. Hayar a également souligné que le ministère ouvre tous ses centres afin de faciliter l'enregistrement des résidents des institutions sociales dans le RSU, ce qui facilitera également l'enregistrement des veuves dans ces centres. Concernant la stratégie du gouvernement pour lutter contre la pauvreté, la responsable a déclaré que le ministère travaille à renforcer l'approche de renforcement des capacités, qui vise plus de 580.000 bénéficiaires à travers des programmes de formation. De plus, le programme « Takmim » bénéficiera à 36.000 femmes dans la lutte contre la pauvreté au sein des familles marocaines. Elle a également souligné que les zones rurales nécessitent un effort particulier dans la lutte contre la pauvreté, précisant que le projet du RSU, qui sera mis en œuvre cette année, vise à cibler précisément les familles rurales afin de leur fournir un soutien pour lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité.