Depuis longtemps, les hôpitaux marocains souffrent d'une paralysie sans précédent. En plus du manque d'infrastructures adéquates et de la complexité du système hospitalier marocain, s'ajoutent les grèves continues des employés. Cette situation indigne les citoyens qui ne demandent qu'à jouir de l'un de leurs droits légitimes, et le plus important : le droit à la santé. Dans son combat de lutte, la fédération nationale de la santé (FNS), affiliée à l'Union marocaine du travail (UMT), est décisive. En effet, la FNS a annoncé mardi la reprise de ses protestations en organisant un rassemblement central devant le Parlement dans les semaines à venir. Dans un communiqué, le FNS a fait preuve d'indignation . Elle a critiqué ce qu'elle a appelé " la persistance du ministère de la Santé et du gouvernement à négliger les revendications des employés de la santé, ainsi que le déni des accords précédents, en plus du manque de sérieux dans la protection de leur statut juridique, administratif et professionnel. En plus la protection et le renforcement des acquis du régime général de la fonction publique est aussi pointé du doigt " . La FNS a également dénoncé » le non-respect des points ayant un impact financier stipulés dans le procès-verbal de l'accord du 29 décembre 2023 à Casablanca, notamment l'augmentation générale du salaire fixe pour tous les cadres de santé « . La FNS a déclaré avoir été contournée lors des réunions précédentes avec le ministère de la Santé à Rabat, lors desquelles un accord avait été signé avec les partenaires sociaux, dont l'UMT le 26 janvier 2024. Dans le même cadre, la source a estimé que » l'augmentation de l'indemnisation des risques professionnels pour certaines catégories, les infirmiers et les techniciens de santé, de 1.500 dirhams et les cadres administratifs et techniques de 1.200 dirhams, ne constitue pas une augmentation générale du salaire fixe pour tous les travailleurs du secteur, qui n'ont pas bénéficié, malgré les fausses déclarations qui ont été propagées à ce moment-là et actuellement avec le lancement des sessions de dialogue social central « . De plus, dans un climat aussi chamboulant, l'aggravation des craintes liées aux changements survenus dans la situation administrative, professionnelle et sociale de la plupart des employés de la santé ne cesse de s'amplifier. Ces derniers ont été transférés automatiquement du système de la fonction publique au système des groupes de santé territoriaux et des agences sans leur donner le droit de choisir entre le transfert ou l'attachement, les plaçant ainsi sous la menace, ce qui a conduit de larges segments d'entre eux à demander une révision complète des lois 08.22 et 09.22 afin de préserver le statut de fonctionnaire public, de garantir la centralisation des salaires, de protéger leur stabilité administrative et professionnelle, ainsi que les acquis du régime général de la fonction publique, et cela devrait inclure les travailleurs des centres hospitaliers universitaires, ainsi que résoudre le problème de la retraite pour la plupart des travailleurs. Entre promesses non tenues et revendications persistantes, la santé des citoyens est prise à la légère. Jusqu'à quand ? Seul le ministère de tutelle peut répondre !