Suite à la circulation d'une vidéo montrant des enfants de la rue dormant sur des cartons et se faisant agresser par d'autres enfants, une association de protection de l'enfance a appelé les autorités à prendre des mesures concrètes pour palier le fléau des mineurs livrés à eux-mêmes. « Nous ne pouvons pas continuer à rester spectateurs de telles scènes de violence », a dénoncé l'association Touche Pas à Mon Enfant (TPAME – Matkich waldi) à la suite de cette vidéo filmée dans le centre-ville de Rabat. Dans une réaction parvenue à Hespress FR, l'organisation affirme suivre « avec une profonde inquiétude la vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux, montrant des enfants vivant dans la rue se faisant agresser par d'autres enfants ». Exhortant les autorités à agir, l'association en première ligne de la défense des droits des enfants, a rappelé que chaque enfant vivant dans la rue est « la responsabilité de l'État et de la société », soulignant que la dignité de cet enfant est « notre dignité collective ». « Ce que nous avons vu est insoutenable : une scène bouleversante qui reflète la réalité dramatique vécue par de nombreux enfants censés trouver dans notre société protection et bienveillance et non violence et abandon », s'est insurgée la président de TPAME, Najat Anwar. Et de poursuivre: « Nous lançons un appel urgent aux autorités locales, sécuritaires et sociales ». L'association appelle à une intervention immédiate pour protéger ces enfants en danger, leur assurer une prise en charge médicale, psychologique et sociale. L'ONG insiste également pour qu'une enquête soit ouverte afin de déterminer les responsabilités et d'activer les mécanismes de protection de l'enfance prévus par la loi marocaine et les conventions internationales ratifiées par le Maroc. Des acteurs de la société civile appellent à trouver des solutions à la situation de ces enfants non accompagnés, vivant dans la rue, sans soins, sans toit. L'appel humanitaire est d'autant plus urgent étant donné que les températures commencent à baisser pendant les nuits hivernales, et sont accompagnées de pluies, créant une situation de précarité particulièrement difficiles pour les enfants.