La Coupe arabe de football ne cesse de gagner en popularité, vu qu'elle est l'unique compétition à rassembler des sélections de deux continents et, par là, des écoles footballistiques africaines et asiatiques, en plus de son rôle de consolidation des liens sportifs et culturels entre les pays arabes. Certes, cette compétition panarabe n'est pas du calibre du Mondial, de la CAN ou de la coupe d'Asie des nations, mais elle demeure un test grandeur nature pour les équipes nationales arabes, qui cherchent à améliorer leur niveau. A la veille de la 11e édition, prévu à Qatar en décembre, les férus du football arabe attendent avec impatience l'issue de cette belle empoignade, si elle va sourire aux sélections de l'Afrique pour la troisième fois consécutive, ou si les équipes de l'Asie retrouveront leur aura d'antan sur le plan régional. Dans ce duel, la balance semble pencher en faveur des équipes arabes d'Afrique, grâce notamment à des joueurs qui font montre d'un bon niveau les prédisposant à une carrière professionnelle en Europe. Cette suprématie est due au fait que ces équipes se mesurent aux puissantes sélections africaines, en plus du professionnalisme à grande échelle qui caractérise le football dans le continent noir, contrairement à l'Asie où le professionnalisme est limité géographiquement. Si on revenait à la dernière édition, jouée au Qatar en 2021, les sélections arabes d'Afrique ont dominé les débats avec quatre représentants aux quarts de finale, à savoir le Maroc, l'Algérie, la Tunisie et l'Egypte, contre une seule présence du Qatar, champion d'Asie. Cette domination a lieu même si les sélections nord-africaines se sont présentées sans leurs professionnels en Europe, comme l'Egyptien Mohamed Salah, l'Algérien Riad Mehrez, le Marocain Yassine Bounou ou le Tunisien Wahbi Khazri, alors que, côté asiatique, l'Arabie Saoudite était représentée par la plus jeune équipe, qui se préparait aux qualifications du Mondial 2022. Avant le championnat, les équipes arabes d'Afrique ont multiplié les alertes, avec une victoire 4-0 du Maroc face à la Palestine, et les succès de l'Egypte, de l'Algérie et de la Tunisie sur de gros scores, même devant des équipes africaines comme le Soudan et la Mauritanie. Il semble donc que la concurrence va atteindre son apogée, avec l'augmentation de la dotation financière du championnat, portée à 36,5 millions de dollars, un pas qui traduit l'importance grandissante accordée à cette compétition et la volonté de la hisser au rang des championnats les plus importants. Cette dotation vise à consacrer la place de ce championnat qui revient depuis 2021, après un arrêt de 9 années, et à en faire une plateforme de célébration du football arabe.