Les aides humanitaires américaines qui s'accumulent au niveau des frontières du Venezuela restent en « stand-by » en raison du refus de l'armée de les laisser entrer au pays. Considérés par le peuple vénézuélien ainsi que le Président américain comme étant des pro-Maduro, Donald Trump a menacé les militaires de laisser passer les aides, sinon … ils « perdent tout ». Juan Gaido, président du Parlement vénézuélien et reconnu président par intérim par une cinquantaine de pays, avait annoncé l'entrée de ces aides pour la date symbolique du 23 février. En effet, plusieurs cargaisons ont été acheminées par les Américains aux frontières vénézuéliennes, stockées dans des dépôts mais interdites de franchir le sol du pays. Cause ? Leur entrée est bloquée au moyen de conteneurs déposés sur un pont frontalier par les militaires de Caracas. Une situation qui a poussé l'occupant de la Maison Blanche à hausser le ton et menacer l'armée vénézuélienne qui reste loyale « pour le moment » au Président Nicolas Maduro. « Vous pouvez choisir d'accepter l'offre généreuse d'amnistie du président Guaido et vivre en paix auprès des vôtres (...). Sinon vous pouvez choisir la seconde voie : continuer à soutenir Maduro. Dans ce cas, vous n'aurez aucun endroit où vous réfugiez, pas de sortie possible. Vous perdrez tout», a déclaré Donald Trump lors d'un discours prononcé à Miami devant la communauté vénézuélienne de Floride. Trump a également lancé un pavé dans la mare en déclarant que les autorités américaines « savent où se trouvent les milliards de dollars volés par une petite poignée de membres du régime » à Caracas, soulignant que « toutes les options » étaient envisagées contre le Venezuela, secoué par une crise économique depuis des années déjà, qui a mené 2,3 millions de vénézuéliens à l'exil, selon un rapport de l'ONU. Le Président américain ne s'est pas arrêté là. Il a tiré à boulets rouges sur les socialistes du continent en déclarant que « les jours du communisme étaient comptés au Venezuela, mais aussi au Nicaragua et à Cuba », qualifiant Nicolas Maduro de « marionnette cubaine ». Pour l'opposant Juan Gaido, il a promis à ses partisans que l'aide humanitaire entrerait le 23 février au pays « quoi qu'il en soit », vu la crise que vit le Venezuela avec une population démunie face aux pénuries de nourriture et de médicaments ainsi que le chômage. D'ailleurs plus de 600.000 personnes se sont portées volontaires pour participer à la caravane d'acheminement des aides humanitaires, organisée par Gaido. Ce dernier a également appelé ses partisans, le 16 février à Caracas, à de nouvelles manifestations le 23 février pour soutenir les volontaires prêts à acheminer au Venezuela l'aide humanitaire stockée aux frontières. « Tout un pays va être mobilisé (...) pour dire au monde que nous allons rester dans la rue jusqu'à ce que cesse l'usurpation, que soient mis en œuvre un gouvernement de transition et des élections libres ». Il a également profité de l'occasion pour lancer un nouveau message à l'armée, qui se tient pour le moment aux côtés du Président Maduro, pour la persuader de laisser passer l'aide humanitaire. «Vous avez sept jours pour vous mettre du côté de la Constitution, faites ce qu'il faut ».