Le régulateur britannique de l'audit (FRC) a annoncé, mardi, l'ouverture d'une enquête sur les comptes du voyagiste Thomas Cook, tombé en faillite lundi dernier, laissant des milliers de voyageurs britanniques bloqués en dehors du Royaume-Uni. La faillite de Thomas Cook fait déjà l'objet de deux enquêtes, l'une de la part du liquidateur public à la demande du ministère des Entreprises et une autre conduite par la commission parlementaire aux affaires économiques auprès des anciens dirigeants du groupe et ses auditeurs pour avoir touché des salaires faramineux, malgré les déboires du groupe. L'enquête du FRC portera sur l'audit réalisé par le cabinet « EY » des différentes publications financières de la société au titre de l'exercice 2017-2018, achevé fin septembre, a précisé le régulateur dans un communiqué. Au cas où l'enquête fait ressortir des pratiques frauduleuses, le FRC peut infliger une pénalité financière aux responsables ou porter l'affaire devant la justice. Lundi, le PDG de Thomas Cook, Peter Fankhauser, a tenté de se justifier auprès de la presse, en assurant que les deux tiers des voyageurs britanniques qui étaient bloqués en dehors du Royaume-Uni, ont été déjà rapatriés, ajoutant qu'il « 'a fait tout son possible pour sauver la société« . Interrogé par le tabloïd britannique « Daily Mail » sur 8,3 millions de livres reçus personnellement, Fankhauser a répondu que la moitié correspondait à des actions qu'il « n'a pas touchées et ne valent plus rien ». Et d'ajouter que ces niveaux de rémunération n'étaient pas « outranciers » comparé à ceux des autres patrons des sociétés du FTSE 250.