En prenant les commandes de l'inspection générale des Forces Auxiliaires, avec le crédit bien remarqué de larges prérogatives attribuées par le Souverain pour les zones Sud et Nord du Royaume, le Général Hamidou Laânigri a quitté la direction de la DGSN avec le sentiment du devoir accompli. Non sans s'y être magistralement distingué en menant, avec succès, une réforme des corps constitués des forces de sûreté désormais identifiée comme " police citoyenne " ou encore " police de proximité ". Les GUS, les brigades mobiles de sécurité, les postes de police de proximité, ce sont là les quelques illustrations du renouveau de la Sûreté nationale remise eu goût du jour et forgée aux méthodes d'intervention les plus efficaces. Auparavant, bien entendu, Laânigri avait fait toutes ses preuves en conduisant les rênes de la DST en prenant une part considérable dans la lutte anti-terroriste et le démantèlement des réseaux extrémistes. Et sa nomination en qualité d'Inspecteur Général des Forces Auxiliaires laisse deviner l'urgence d'une restructuration et d'une modernisation d'un corps de soutien aux FAR qui en avait bien besoin. Le principal mérite du personnage, aussi sobre que d'une efficacité à toute épreuve, privilégiant la discrétion dans les actes et le pragmatisme dans les résultats, c'est d'avoir su démontrer, avec panache, qu'il est surtout l'homme des situations difficiles, le manager champion de la gestion des crises tellement il a domestiqué la maîtrise des événements avec une sérénité légendaire. Et si en quelques années, le Général " taciturne " a changé plusieurs fois de " gouvernail " dans des services ultra-sensibles du renseignement, de la sûreté et du militaire, c'est que Laânigri a définitivement gagné ses galons de " stratège des missions difficiles ".