Les compagnies internationales opérant dans le domaine des hydrocarbures sont aujourd'hui dans tous leurs états. N'arrivant pas encore à accepter les amendements intervenus sur la loi sur les hydrocarbures qui verrouille à niveau le secteur, elles sont maintenant choquées par la décision prise par le gouvernement algérien portant sur l'application de taxes supplémentaires sur les bénéfices réalisés par les compagnies pétrolières étrangères. Ce projet qui pourrait s'officialiser par une loi qui sera promulguée prochainement, indique que cette taxe sera appliquée lorsque le prix du baril dépasse la barre des 30 $. Selon les plus importantes compagnies présentes en Algérie, telles que Chevron, Shell, BP et Anadarco, cette loi en préparation devra pousser l'Etat algérien à imposer une taxe allant de 5 à 50 %, selon le volume de la production. Pour Chakib Khalil, accusé d'être l'homme des compagnies américaines, ces nouvelles lois qui s'appliqueront également à la société nationale «Sonatrach», auront des effets positifs sur les générations futures. De plus, elles consolideront plus le rôle de l'Etat dans le contrôle du secteur pétrolier. Ce qui n'avait jamais été ses convictions, souligne un membre de l'actuel gouvernement algérien, proche du Premier ministre, Abdel Aziz Belkhadem, qui n'a jamais porté dans son cœur le ministre de l'Energie et des Mines qui a la double nationalité, algérienne et américaine.