Le ministre de l'Education Nationale, Habib El Malki, s'est réuni, le 9 janvier dernier à Casablanca, avec les représentants de la presse dans le but de faire le point sur l'action des Académies Régionales de l'Education et de la Formation (AREF). La rencontre du ministre de l'Education Nationale avec la presse a été motivée, selon les propos d'El Malki, par trois raisons. Tout d'abord, les efforts entrepris par le ministère, et le gouvernement de manière générale, pour asseoir l'expérience des AREF restent manifestement méconnus de l'ensemble des citoyens. Nous y reviendrons. Seconde raison: les AREF, initiées conformément aux recommandations de la COSEF (une commission regroupant toutes les sensibilités politiques et culturelles, instaurée par Feu Hassan II et présidée par Abdelaziz Meziane Belfquih) vont souffler cette année leur septième bougie. Enfin, l'année 2007 sera, pour les Académies régionales, synonyme de nouveaux défis et de nouvelles orientations. En clair, le ministère de l'Education nationale veut ériger les Académies au rang de véritables acteurs dans la vie sociale marocaine. Manque de matériel pédagogique Leurs attributions ne devraient plus se cantonner aux aspects purement procéduraux, mais devenir une réalité perceptible sur le terrain. C'est pour cette raison, que les Académies jouissent d'un statut d'établissement public dotées de la personnalité morale et de l'autonomie financière. Elles sont gérées par des conseils d'administration où siègent, non seulement des fonctionnaires du ministère, mais également des élus locaux. La déconcentration et la décentralisation sont ici réunies. Le budget 2007 (chapitres investissement, matériel et dépenses diverses) a enregistré une augmentation importante par rapport au budget 2006, de l'ordre de 410 millions de DH. Habib El Malki a également noté l'accroissement du budget de fonctionnement (matériel et dépenses diverses) de l'ordre de 6% par rapport à celui de 2006. Cette année est donc celle de nouveaux défis pour les Académies régionales. Il s'agira de remédier aux maux «classiques», tels que le délabrement des classes, leur encombrement, l'éloignement des écoles dans le milieu rural, le manque de matériel pédagogique… Aussi, les Académies vont initier une expérience nouvelle cette année : l'externalisation de certains services accomplis jusqu'là par l'administration. Une enveloppe conséquente de l'ordre de 110 millions de DH a été allouée à la soutraitance, vers des entreprises du secteur privé, du nettoyage, le gardiennage, le jardinage et la cuisine. Le ministre a également rappelé que son département a réservé pour l'exercice 2007, pas moins de 500 millions de Dhs, soit 30 % du budget d'investissement du ministère, pour le financement des opérations de réhabilitation des établissements scolaires. Une bonne partie de cette enveloppe sera dépensée dans le monde rural, afin de remédier au problème du délabrement des classes dans les campagnes marocaines.