Le parcours exceptionnel de Mohamed Abdennabaoui, qui ne doit son ascension socioprofessionnelle qu'à la force de son mérite, a franchi, avec succès, les arcanes des systèmes judiciaires et pénitentiaires du Royaume. En venant d'être investi de la confiance Royale, il prend les rênes du cœur des métiers de la Justice marocaine en se positionnant en acteur central de la réforme qui tient en trois concepts clés : Modernisation, Etat de droit, Transparence et Intégrité. Le frais émoulu Directeur Général des Affaires pénales et des Grâces connaît, avec cette nomination Royale, un couronnement de carrière remarquable. C'est que l'ancien Directeur des établissements pénitentiaires au Département gouvernemental de la Justice, dont l'intérim est assuré par le secrétaire général du ministère de tutelle, Mohamed Lididi, s'est toujours distingué par sa haute probité professionnelle, sa grande moralité à toute épreuve, sa philosophie nourrie aux sources de l'équité humaine et son intransigeance avec le respect des lois et de l'Etat de droit. Notre publication ne s'y trompait pas en suivant les performances de Mohamed Abdennabaoui cité à deux reprises pour une note d'excellence bien méritée. Ce fut, précisément dans les éditions de La Gazette du Maroc datée du 17 octobre 2005 sous le titre «Conditions de détention : la prison de Kénitra donne l'exemple» et du 20 novembre 2006 «Mohamed Abdennabaoui : artisan de la réforme pénitentiaire». C'est que l'ancien Procureur près la Cour d'Appel de Casablanca a fait ses preuves dans la modernisation et la gestion des établissements pénitentiaires, après avoir réformé de fond en comble les conditions de séjour et de restauration dans les prisons civiles du Royaume. L'on se souvient encore des améliorations introduites dans l'univers carcéral, à l'instar de la prison centrale de Kénitra, en accordant plus de facilités de temps de visite aux familles des détenus et en autorisant ces derniers à de plus longues promenades dans les grandes cours des établissements carcéraux, et, grande nouveauté très appréciée, en compagnie de leurs proches et de leurs enfants. Sans compter l'organisation fréquente de rencontres en sports collectifs qui font la joie des pensionnaires dont les talents sportifs insoupçonnés éclataient au grand jour. Et ce n'est pas fini car les régimes alimentaires sont devenus plus consistants, avec des rations variées et garnies. Il avait étonné beaucoup de monde en décrochant, une première unique dans les annales, un contrat avec la société de restauration collective Eurest dont les références en matière de qualité sont inattaquables, puisqu'elle est associée au célèbre groupe Traiteur Rahal. Magistrat à la fleur de l'âge Cette réforme porte incontestablement la griffe d'un dirigeant rompu à l'exercice de la gestion des établissements de détention dans le strict respect des conditions humaines et l'observation des droits des pensionnaires. Au simple motif que Abdennabaoui est de cette trempe de magistrat nourri aux sources du droit, dont les rigueurs d'application n'en ont pas moins diminué sa fibre humanitaire. Nous connaissons bien l'expertise juridique et judiciaire de Abdennabaoui pour donner un salutaire coup d'accélérateur à la tête de ses nouvelles charges, qui représentent le cœur battant de la justice dans le Royaume. Ces nouvelles responsabilités confiées au nouveau patron des affaires pénales et des Grâces, attestent fortement de la pertinence du bon choix de profil au service de la réforme intégrée dans la vision d'un Maroc nouveau, chevillé à la modernisation de ses systèmes judiciaires, la rationalisation de ses procédures pénales, la consolidation des fondements d'un Etat de droit, qui s'applique à négocier, au mieux, le tournant de la démocratie, de la légalité et du loyalisme au bénéfice de ses citoyens. Et le nouveau département confié n'a pas de secret pour lui, car il y était attaché, déjà, en 1993 avant de prendre en main, six années plus tard, la mission de Substitut du Procureur général du Roi, près la Cour d'Appel de Casablanca. Le profil pointu du responsable, dirons-nous encore une fois, procède de critères basiques, qui ont toujours constitué un code de conduite incontournable pour Abdennabaoui et qui ont motivé le bon choix Royal aux nouvelles fonctions. À savoir confier de très hautes charges à des managers triés sur le volet aptes à traduire dans les faits l'attachement du Souverain aux principes de la sauvegarde de l'indépendance de la justice par le renforcement du rôle des magistrats, la transparence des procédures judiciaires et, en dernier lieu, la primauté des règles fondatrices d'un Etat de droit. Le natif de Khouribga en 1954, titulaire d'une licence en sciences juridiques et d'un DEA en droit civil, s'est engagé, de façon précoce, dans la magistrature en intégrant ce corps d'élite à l'âge de 24 ans en grimpant, par mérite et abnégation, tous les échelons avant de finir en qualité de magistrat de premier grade. Me Abdennabaoui a arpenté les tribunaux du pays en qualité de procureur du Roi à Laâyoune, Mohammédia et Benslimane. Il a également assuré, pendant un parcours très riche en missions diverses, la fonction de conseiller du ministre de la Justice avant de s'occuper de la direction des établissements pénitentiaires du Royaume. Nominations Royales Taïeb Cherkaoui, un grand commis d'Etat L'ancien directeur dénéral des Affaires pénales et des Grâces a été promu, à juste titre, aux charges très sensibles de Procureur Général près la Cour Suprême. La confiance Royale vient récompenser un grand Commis d'Etat qui s'est voué corps et âme à la réforme et à la modernisation de la justice comme pilier fondamental d'un Etat de droit. Taïeb Cherkaoui a été l'artisan des réformes qui ont jalonné le parcours d'un Département en ligne de mire où il s'est attelé, dans la sobriété des magistrats qui n'ont de compte à rendre qu'à leur probité et à leur conscience, à faire avancer les acquis de la modernisation en cours d'un Etat moderne fondé sur la primauté du Droit. Notre publication consacrera, dans sa prochaine édition, un portrait sur les réalisations les plus marquantes de sa carrière.