La première femme candidate aux présidentielles, connue pour son franc-parler et son audace politique peu commune, continue son combat en mettant en échec les ambitions hégémoniques du pouvoir algérien. C'est que Louisa Hanoun, leader du Parti des Travailleurs, a publiquement et résolument pris position contre l'option séparatiste en s'opposant fermement à l'indépendance du Sahara «occidental» pour faire triompher l'idéal de l'union et de la complémentarité des Etats du Maghreb arabe. Comme elle avait dénoncé le «machiavélisme» du Plan Baker qui visait, selon la «Marquise rouge d'Alger» la balkanisation de l'Afrique du Nord. Elle a supporté héroïquement toutes contre-attaques algériennes, d'une violence inouïe, allant jusqu'à endosser les diatribes qui l'assimilaient à une «vendue du makhzen marocain». Plus encore, elle a récemment, de nouveau défrayé la chronique dans son pays en accusant le pouvoir politique de «mensonge d'Etat» pour avoir acheté de la marchandise israélienne alors que celui-ci avait toujours renié devant l'opinion publique toute relation de quelque nature qu'elle puisse être avec l'Etat hébreu.