Les années et les fêtes se suivent et se ressemblent dans la même médiocrité logistique et organisationnelle sans que des efforts n'apparaissent pour moderniser les souks mal famés envahis par une multitude de petits métiers clandestins et où rôdent toutes sortes d'arnaqueurs et de pickpockets. A telle enseigne que les consommateurs s'en sont, à leur corps défendant, habitués pour s'y rendre en prenant toutes les précautions de sécurité personnelle. Aucune mesure d'hygiène, aucun contrôle vétérinaire sur des moutons achetés aux risques et périls des citoyens, foule sauvage, vendeurs mercantiles, agents de faction aux abonnés absents… Le plus grave, c'est le spectacle offert en ville avec des acheteurs se bagarrant avec leur «bestiole» ramenées à la force des bras et traînées par rues et trottoirs jusqu'au domicile. Ce qui donne un aspect de sadisme envers les animaux et une foire d'empoigne où tous les coups sont permis. Il existe sûrement des manières plus civilisées de fêter l'Aïd en épargnant à la société et aux touristes médusés et intrigués cette anarchie… moutonnière.