Tous les moyens sont bons pour mettre la main sur des millions de dirhams. Ils réveillent les morts et enterrent les vivants, font faire des papiers à leurs noms et vendent leurs biens. Lundi 13 octobre, le tribunal de première instance de Casablanca devait entamer l'examen d'un dossier où sont poursuivies quatre personnes dont le cerveau est recherché depuis 19 ans pour escroquerie. Plusieurs propriétaires de biens immobiliers, ou leurs ayants droit, se réveillent de leur torpeur, lorsqu'ils apprennent qu'ils avaient procédé à des ventes dont ils sont étrangers. La pratique était courante au point que des malfrats se rendaient même à l'étranger pour falsifier les documents de personnes ayant quitté le Maroc depuis longtemps et qui restaient propriétaires d'une villa ou d'un lot de terrain. Une notaire a douté d'un document qui lui a été confié par un individu prêt à vendre son terrain. Elle a contacté le Procureur général qui a donné ses instructions à la police judiciaire pour piéger les personnes concernées. Les trois qui faisaient le va-et-vient, croyaient que l'opération était arrivée à terme. Ils finalisaient la vente chez la notaire. Le quatrième attendait dans sa voiture. C'était le cerveau recherché depuis 19 ans pour escroquerie, émission de chèques sans provision, association de malfaiteurs, faux et usage de faux...