La semaine boursière du 5 au 11 Novembre reflète une fois encore, une baisse dans une rafale amplifiée des dévaluations des cours. L'expérience est partagée à l'international, et même l'élection de Barack Obama n'arrive pas à rassurer les marchés. Sur le marché local tout d'abord, les dernières nouvelles du marché dressent un état plutôt satisfaisant. Ainsi, Maroc Telecom, qui vient de publier ses résultats trimestriels arrive, malgré une compétition agressive dans le secteur, à maintenir une certaine lancée. On remarque la croissance de 14% du parc mobile à 14,6 millions de personnes, l'opérateur ayant réussi à recruter des clients à faibles revenus (+1,1 millions avec une hausse de 6,3 points du taux d'attrition à 32,9%). D'autant plus, qu'elle renforce sa position de leader dans la part de marché ADSL de 7,3% à 482 000 lignes, ce qui permet à IAM d'assurer 72,29% des abonnements ADSL. L'opérateur historique reste en ligne avec les prévisions de croissance établies en juillet dernier, c'est-à-dire +8% pour le chiffre d'affaires et +11% pour le résultat opérationnel, ce qui devrait rassurer et réanimer tout investisseur reconnaissant l'importance du secteur télécoms dans notre économie nationale. D'autre part, jeudi 7 novembre dernier, Hightech Payment System (HPS) a perdu 5,41%, accentuant sa contre-performance depuis le début de l'année à -52,05%. La baisse est significative, vu la liquidité de l'action, soit-disant un fort consensus de sa dévaluation exprimée par la quantité relativement élevée des actions échangées. Par ailleurs, Holcim Maroc, qui a enregistré une belle performance le 11 novembre, a augmenté de 3,51% à MAD 1 915, rattrapant ainsi une partie de ses pertes depuis la fin de l'année de -24,9%. En effet, le top management de la société réaffirme son programme et rassure ses investisseurs. Les craintes de ralentissement d'activité dans le secteur des BTP et de la promotion immobilière ne se traduisent pas à la filiale marocaine du groupe Suisse, qui, ayant juste inauguré une nouvelle usine à Settat, se met à doubler la capacité de production de son usine à Fès. L'objectif : 1,2 million de tonnes dans un délai de 27 mois, avec un engagement de 1,4 MD d'investissement. Holcim s'avère bien capitalisée pour continuer son programme d'investissement et s'apprête à exploiter la possibilité d'exporter son produit à partir de 2010. Ce qui rassure comme recouvrement de la volatilité de la demande domestique, mais aussi d'un point de vue sur son ampleur et ouverture stratégique. Peut-on avoir confiance en les fournisseurs ? Pas encore ; mais ils demeurent les meilleurs investissements que les sociétés de services d'un tel secteur. Dans une crise, les constructions ne s'arrêtent jamais. L'activité ne cesse pas. Mais les chantiers font avec ce qu'ils ont, et cherchent, naturellement, un moyen dans l'optique de réduction de coûts pour couvrir la baisse toujours temporaire de la demande. A l'international, le Moroccan All shares Index de la semaine du 5 au 12 novembre dernier, enregistre une tendance baissière de l'ordre 3,2%, à l'instar toujours d'une année pas si facilement vécue. Les cotations restent calmement volatiles, sauf pour quelques sociétés qui vivent à la périphérie de leur secteur d'activité. Par exemple, Delattre Levivier voit son action baisser le 5 novembre de 5,94% à MAD 633. L'opérateur en ingénierie et en biens d'équipements industriels, se trouve à ce cours avec des ratios boursiers plutôt alarmants du point de vue d'un investisseur qui joue principalement sur la valeur fondamentale. Son PER (price earnings ratio) est d'environ 19, ce qui demeure ainsi le plus intéressant indicateur à suivre dans son évolution, étant donné son élévation comparative à la norme du secteur et du rôle qu'elle y joue (un rôle de service et support, donc moins spéculatif). Il faudrait aussi bien faire attention à son projet de plateforme petrolière pour la société CongoBrazzaville, un projet dans lequel Delattre Levivier s'engage plus entièrement à la réalisation. ■