Atlas Hospitality Morocco Il faudra attendre six mois pour connaître définitivement le visage exact de la nouvelle société, fruit du rapprochement des filiales spécialisées de la Caisse de Dépôt et de Gestion et Royal Air Maroc. Mais, depuis la signature de l'accord de partenariat, la semaine dernière entre les deux institutions, on sait déjà à quoi ressemblera la fusion des deux filiales. “Nous avons décidé de restructurer nos actifs autour de cette nouvelle entité, devant avoir un label international fort”. Mohamed Berrada, président directeur général de la RAM ne cache pas l'ambition de la Caisse de Dépôt et de Gestion et de Royal Air Maroc de positionner leur entité commune comme un groupe touristique public fort. “Nous voulons devenir un interlocuteur valable et de poids face aux opérateurs internationaux”, lance-t-il. Le Pdg de la compagnie nationale et Mustapha Bakkoury, directeur général de la CDG, sont d'accord pour le rapprochement de Sotoram et Sogatour, respectivement leurs deux filiales dans le tourisme. Il donnera lieu à la création d'une entité commune qui portera le nom d'«Atlas Hospitality Morocco». L'entrée du capital privé, national ou étranger, est également envisageable. Un avis que partage aussi le DG de la CDG, pour qui Atlas Hospitality Morocco est “le premier groupe touristique du genre au Maroc”. Plus concrètement, ce rapprochement se traduira dans un premier temps par la mise en commun des actifs touristiques de Sogatour et Sotoram. La première apportera six de ses hôtels (quatre de 4 étoiles et un de 5 étoiles, soit 1.220 lits). Quant à la deuxième, elle mettra la totalité de ses actifs, soit trois hôtels (deux de 4 étoiles et un de 5 étoiles, soit 1.800 lits) et ses trois sociétés de catering. Au total Atlas Hospitlity Morocco aura à gérer une capacité de plus de 3.000 lits (soit 5 % de la capacité d'hébergement nationale). A terme, à l'horizon 2010, l'offre globale de ce groupe sera de 10.000 lits. Elle sera commercialisée essentiellement dans les destinations culturelles (Fès, Meknès, Rabat et Tanger, en plus de Casablanca) ainsi que dans les futures stations balnéaires. Le plan d'action d'Atlas Hospitality Morocco s'articule autour de quatre axes majeurs : hôtellerie, restauration, animation et métiers du voyage. Des partenariats avec les tours opérators européens sont également prévus. “Nous avons l'ambition de construire un hôtel tout les dix-huit mois. Deux hôtels c'est un avion plein toute l'année”, conclut M. Berrada. En termes de trafic aérien, la RAM, qui emploie 6.400 personnes, a une part de marché estimée à 58 %. Le reste étant assuré par les 52 compagnies charter opérant dans le ciel marocain. La compagnie nationale, qui lancera à partir de l'été prochain 80 fréquences, envisage de construire un hôtel au sein de l'aéroport de Nouceur à Casablanca, qui enregistre un trafic de 3 millions de passagers par an. Le site est déjà repéré, les plans étant arrêtés, les travaux de construction devront démarrer incessamment. “Cet aéroport est appelé à devenir un hub régional, voire international”, affirme Mohamed Berrada. La RAM compte par ailleurs délocaliser son siège, sis aujourd'hui à Casa-Anfa, dans cette enceinte aéroportuaire. Objectif : être sur le terrain et proche de ses clients. L'actuel siège, où travaillent 800 personnes sur près de 20.0000 m2, sera transformé en hôtel, selon les dires de Mohamed Berrada. Ces deux hôtels seront construits par le nouveau holding.