Unités de congélation Pour régler les divergences entre le ministère et les professionnels de la congélation dans la région d'Oued Dahab, un comité de réflexion restreint a été constitué. Sa prochaine réunion est fixée au vendredi 12 décembre. Les différends entre les professionnels de la congélation des produits de la mer, le poulpe en particulier, et leur ministère de tutelle n'ont pas encore été résolus. Même la dernière visite qu'a effectuée Taïeb Rhafes dans la région n'a pas réussi à calmer les esprits. Difficile de trouver un terrain d'entente. Pour contourner cette situation, les deux parties ont eu l'idée de créer un comité restreint regroupant des représentants de l'administration et des professionnels de la région d'Oued Dahab. Côté professionnels, ce comité compte parmi ses membres Hoummaid Hammoudi, Slimane Derhem et Amara Cheikh. Côté administration, il est composé de Tijani Rhanmi, secrétaire général du ministère de la Pêche, Kaïssar El Ghaïb, directeur général de l'ONP et Abdellatif Berraho, DG de l'INRH. Constitué mercredi 2 décembre, ce groupe a prévu de se réunir le 12 du mois en cours. Selon Hammoudi, président de l'Association des industries des produits de la mer à Oued Dahab, “les membres de la commission espèrent arriver à un consensus avant la fin de l'année. La pression qu'exercent sur nous nos partenaires bancaires est tellement grande que nous ne pourrions tolérer un retard dans le dénouement de nos problèmes”. Taïeb Rhafes en est conscient. Les propositions qu'il leur avait soumises prévoyaient des mesures incitatives visant à réorienter quelques unités de congélation en difficulté vers des activités de pêche qui peuvent s'avérer plus rentables dans la région. Le projet élaboré par le ministère se basait sur la possibilité de leur attribuer des quotas de pêche dans le pélagique. Ceci allait illico se traduire par une diminution du nombre d'unités de congélation, estimées aujourd'hui à quelque 90. Les professionnels de la congélation, qui n'ont pas manifesté de grande réticence face à l'idée de la reconversion, n'ont pas omis d'y poser leurs conditions. Le rééchelonnement de leurs dettes étant une condition sine qua non, ils placent l'impératif de visibilité au centre de leurs réclamations. Un professionnel reconnaît que la reconversion est une proposition qui manque visiblement d'attrait. D'abord parce que le poulpe est connu pour être un important générateur de recettes, donc difficile à abandonner.Ensuite, parce que le pélagique est un secteur qui requiert des investissements importants que seul le gouvernement est à même de les aider à mobiliser. Tant que le comité n'a pas encore remis sa copie, le ministre de la Pêche maritime refuse de se prononcer sur la question. “Les négociations suivent leur cours et il serait prématuré d'avancer la moindre déclaration”, a-t-il affirmé. Mais d'ores et déjà, les professionnels semblent camper sur leur position. Il reviendra peut-être ainsi au ministère d'apporter certains changements à sa copie initiale.