Mohamed Laghmari Mohamed Laghmari est professeur de sciences-po à Casablanca. Selon "Al Bidaoui", l'hebdo de Casablanca justement, le professeur est également un expert qui travaille pour le Centre des études militaires à l'université de Toulouse, en France. Ainsi, serai-je tenté de le prendre pour une autorité en la matière... militaire. Souvent, et quand c'est le cas, on prend les réflexions de nos experts pour argent comptant, quand bien même, et peut-être même parce qu'on est très pauvre. Dieu merci, le peu de matière grise que j'ai dans le peu de cervelle que me laissent les bêtises dans ce pays, ne fait pas de moi un "démuni" mental. Autrement, avec un QI à blanc. Alors ? alors en lisant les propos de notre expert, j'ai été vraiment sidéré qu'on dirait qu'une mine anti-personnel a explosé juste à hauteur de mes tempes. Garde-à-vous ! " Depuis la disparition du Général Dlimi, nous édifie Laghmari, le Sahara n'est plus sous le même contrôle efficace d'antan". A peine s'il n'en déduise que les provinces sahariennes sont " terra nullus ", chère au polisario. Encore "depuis la mort de Dlimi, la tendance de l'armée est devenue une inconnue !". Et, oui. Et on n'est pas à la première bêtise près. “Dlimi incarnait l'unité des armées en faction au Sahara. Puisque Dlimi était sous le commandement du Roi, alors l'armée l'était aussi”. Dlimi est mort, le Roi est toujours Roi, s'inquiète le journaliste. L'interviewé, lui, garde bien sa tête sur ses… galons. Et lui de continuer "certains militaires, n'accordant aucun crédit à la version de la mort de Dlimi, ont quitté le pays vers l'étranger". Conclusion, qui va comme un gant aux chimères de Laghmari : "Une déchirure a divisé l'armée au Sahara". Personnellement, ne connaissant dans les affaires militaires que ce que connaissait ma défunte grand-mère en matière de logiciel Windows, je ne peux prétendre connaître mieux que ce que connaît un expert, qui plus est, travaille avec nos amis français de Toulouse. Cependant, j'ai une question : est-ce que Laghmari est en train de nous dire que tous ces jeunes et vaillants soldats qui, jour et nuit veillent au grain de sable au Sahara sont là pour, au mieux s'entre-déchirer et au pire fuir vers l'étranger ? Simple question, posée avec un “smig“ intellectuel que je lui saurais gré de me pardonner. Le contraire m'aurait incité à trouver d'autres questions, peut-être "insolentes" davantage. Du genre : y a-t-il une armée après Dlimi ? Apparemment, Wallahou Aalam, Oui. Et, pour cause. Selon les scénarios, fictifs bien évidemment mais futuristes de facto, les officiers marocains, corrompus soit dit en passant, ne nous laissent que trois éventualités. Dans le premier cas de figure : ils feront des mains et des pieds (les bottes compris), pour concocter des tirs venant de l'extérieur (les plus initiés appellent ça l'ennemi externe). Et là, on sera condamné à limiter nos libertés. Sinon ? Le deuxième scénario est dans la poche droite du premier treillis que vous rencontrez aujourd'hui, juste après la lecture de ce bêtisier : "la formation de bandes criminelles, à l'algérienne, à la solde de ces officiers". Ceux qui ont vu le film "l'armée des douze singes", y trouveront certaines similitudes. Mais -note du scénariste- toutes ressemblances avec des faits véridiques n'est qu'une simple coïncidence. Reste la troisième éventualité : "influencer les décisions du décideur central". Vous voyez bien, on est définitivement condamné, ici au Maroc, à vivre le "cauchemar universitaire", d'un stratège de la guerre des étoiles !